Rencontre des Œuvres pontificales missionnaires d’Europe

Pecqueux Pierre-Yves - Service national de la Mission universelle de l'Eglise

Dix-neuf directeurs des Œuvres pontificales missionnaires (OPM) d’Europe se sont réunis, du jeudi 28 février au lundi 4 mars 2013, sur les lieux fondateurs de la mission, à Lisieux, Caen et Paris. Cette rencontre a permis des échanges sur la manière dont se vit la mission en Europe. Interview du père Pierre-Yves Pecqueux, directeur du Service national de la Mission universelle et des Œuvres pontificales missionnaires.
 
Pour cette rencontre biannuelle, vous avez accueilli les délégués européens en France. Quel était le programme ?

Dix-sept pays étaient représentés pour une rencontre de partage et de découverte des terres fondatrices de la mission. Mgr Bernard Lagoutte, recteur du sanctuaire de Lisieux, nous a accueillis sur ces lieux qui redonnent du souffle à la mission. Nous avons visité les lieux de vie de sainte Thérèse, sainte patronne des missions. Mgr François Garnier, archevêque de Cambrai et président de la commission épiscopale pour la Mission universelle a présidé la messe et nous a accompagnés durant deux jours. Le lendemain, nous avons pu aussi célébrer une messe à la crypte de la basilique avec Mgr Jean-Claude Boulanger, évêque de Bayeux-Lisieux.

Un des moments forts de cette rencontre a été la visite des plages du débarquement à Caen où la fraternité des délégués était poignante. Le dimanche, nous nous sommes retrouvés à l’abbaye aux Hommes avec la visite de la chapelle des « Dames Bigard », qui ont inspiré l’oeuvre de Saint Pierre Apôtre, soutien de quelque 8000 grands séminaires dans le monde. La Maison de la Conférence des évêques de France a été le lieu de notre fin de rencontre avec Mariette Levaye, responsable nationale de l’Enfance Missionnaire.

Que retenez-vous de ces quatre jours ?

Les Œuvres pontificales missionnaires sont un cadre de réflexion sur la solidarité entre les Eglises, ce n’était donc pas une rencontre décisionnelle. Les échanges en français, italien et anglais, ont permis de relever deux éléments principaux. D’abord, les prêtres des continents africain et asiatique arrivent massivement dans les pays d’Europe et la question de l’accueil dans la réciprocité est difficile tant les différences culturelles et historiques sont importantes. Les discussions ont montré une différence de vision dans l’accueil et l’accompagnement des prêtres. Il est à noter également que les pays d’Europe de l’Ouest traversent une crise d’identité plus grande que ceux de l’Est, l’aspect missionnaire est donc différemment vécu.
 

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Les enjeux de l’insertion des prêtres Fidei Donum, vus par le père Jean Forgeat

« Quatre missions relèvent de la cellule d’accueil, explique le père Jean Forgeat, directeur adjoint du Service national de la Mission Universelle : l’aide administrative, la formation pour l’insertion des prêtres accueillis, la formation des diocèses accueillants et l’accompagnement lorsque c’est nécessaire. Les structures d’accueils ne se ressemblent pas dans tous les pays. En revanche, les joies et les soucis sont les mêmes partout. Par exemple, nous insistons sur le fait que l’origine de la venue d’un prêtre Fidei Donum soit bien un accord d’évêque à évêque.
Le paysage de l’Eglise universelle, sans frontière, tend à changer. En France 1600 prêtres sont Fidei Donum, un dixième des prêtres français ! L’équilibre entre les venues et les départs des prêtres appelle tout de même à être vigilant au sujet des vocations. »

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