XVIIIe congrès européen des cheminots et postiers chrétiens

Polonais, Biélorusses, Hongrois, Slovaques, Belges, Autrichiens, Allemands, Français, etc : les professionnels du rail de toute l’Europe sont invités à participer au prochain congrès européen des cheminots et postiers chrétiens, qui se tient du 23 au 28 mai. Organisé, cette année, conjointement par les cheminots allemands et par l’Union catholique des cheminots français (UCCF), ces quatre jours de rassemblement se déroulent en Alsace, sur le site du Mont Sainte-Odile. « Nous avons choisi de partager autour du thème donné par le Saint-Père pour cette Année de la foi et son motu proprio : la porte de la foi », indique Jean Magail, diacre et président de l’UCCF.

Le souhait de telles rencontres s’est exprimé dès la première Guerre Mondiale chez des cheminots alsaciens, allemands et belges afin de construire la paix. Mais il a fallu attendre l’année 1965 pour voir se réaliser, en Allemagne, l’organisation du premier congrès. Depuis, le rassemblement européen se tient tous les trois ans, dans un pays différent, et sur des thèmes variés qui invitent à réfléchir sur la responsabilité du chrétien dans le monde. De cinquante à cent personnes ou plus, le nombre de participants varie sensiblement d’une session et d’une destination à l’autre.

À Lourdes, en 2007, les cheminots s’étaient retrouvés autour du thème « Marie l’Immaculée, médiatrice pour l’Europe ». En 2010, c’est à Budapest, qu’ils ont échangé sur les différentes manières de « Manifester la solidarité dans le monde du travail ». En amont de la rencontre à Strasbourg, chaque délégation prépare un texte de réflexion sur le thème proposé. « De notre côté, nous nous sommes basés sur le colloque Une porte pour la foi qui a eu lieu à Lourdes au mois de novembre. Nous avons repris les idées des orateurs et nous les avons partagées en équipes locales. Nous sommes en train de préparer la synthèse que nous exposerons aux congressistes. J’ai hâte de voir les différents regards de nos collègues européens sur le sujet. Les discussions avec les pays de l’Est, encore jeunes, sont toujours très intéressantes. Ils bousculent notre façon de voir les choses. Ils n’ont pas peur de témoigner », précise le président de l’UCCF.

Chaque jour, les cheminots pourront participer aux offices de prière célébrés au Mont Sainte-Odile et vivre concrètement la paix. « Certains ont quelques fois du mal à prier ensemble. Le congrès nous fait faire des pas, c’est passionnant », souligne Jean Magail. La solidarité est également en jeu, afin que l’aspect financier ne freine pas la participation de ceux qui viennent de loin. Enfin, pour vivre la convivialité et découvrir la région d’accueil, un temps de visite de la ville de Strasbourg, une excursion à la Cité du train à Mulhouse, une dégustation de vin, etc. sont au programme. À l’issue du congrès, chaque pays repart avec un dossier comprenant les contributions de chaque délégation. Jean Magail ajoute : « En France, nous essayerons de nous en ressaisir en conseil, puis nous diffuserons un compte rendu aux régions et aux groupes par l’intermédiaire du journal Aiguillages ».