Enquête : Qui lit la Bible aujourd’hui ?

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En vue du prochain synode convoqué par le pape Benoît XVI en octobre 2008, la Fédération Biblique Catholique a lancé une enquête sur « La lecture des Ecritures » dans treize pays du monde. Les premiers résultats ont été publiés en avril dernier.

Elle a été menée par GFK-Eurisko (Italie), coordonnée par Luca Diotallevi, professeur de sociologie (Université Roma 3). 13000 interviews ont été réalisées en France, aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Espagne, en Italie, en Pologne et en Russie, en ne tenant pas compte de l’appartenance à une confession chrétienne.

Aux Etats-Unis comme en Europe, la Bible reste un texte de référence capital pour tous. Elle est considérée comme un livre « difficile », qui nécessite un accompagnement et des explications dans sa lecture.

En France, moins de la moitié de la population a une Bible à la maison. Dans les autres pays, la grande majorité de la population en possède un exemplaire : 93% aux Etats-Unis, 75% en Italie.

La définition acceptée par le plus grand nombre dans tous les pays est celle d’une « parole inspirée par Dieu, mais que tout ne doit pas y être interprété à la lettre, mot à mot ». Il ressort de l’étude que les fondamentalistes connaissent moins bien la Bible que ceux qui l’interprètent avec un esprit plus critique.

Prier avec la Bible est courant aux Etats-Unis (37%) et en Pologne (32%). On chute à 10% en Italie et à 8% en Espagne.

L’enquête met en exergue un large consensus sur l’idée que « la Bible devrait être étudiée à l’école », comme les classiques de la littérature. En Russie, 63% des sondés sont de cet avis, ils sont 62% en Italie, 60% au Royaume-Uni et 56% en Allemagne. Les opposants forment en revanche 30%, 26%, 30% et 27% des populations respectives. En France, la tendance s’inverse : 24% de la population est pour et 60% contre.

Le dernier volet de l’enquête concerne uniquement les catholiques. Il devrait être publié prochainement.

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