Pour une politique des migrations humaine et responsable
Jacques Barrot a également présenté une approche plus globale des migrations, c’est-à-dire une politique qui passe par une plus grande solidarité avec les pays d’origine, en intensifiant les deux développements. Pour cela, il faut repérer les profils migratoires et identifier les régions qui, dans les pays d’origine, sont terres d’émigration. Ce sont ces régions qui pourront ensuite être la cible d’actions de solidarité convergentes.
L’asile, question majeure, est d’un autre ordre. Pour sa part, le Vice-Président de la Commission européenne a exprimé son souhait d’une révision de la « règle de Dublin ». Selon celle-ci, tout demandeur d’asile doit être renvoyé vers son premier pays d’accueil. Celui-ci étant bien souvent la Grèce qui, généralement, ne traite pas les demandes d’asile, la « règle de Dublin » n’est pas applicable. Cette règle, en outre, pose d’autres problèmes, humains en particulier : il semblerait mieux, en effet, de pouvoir faire une demande d’asile dans un pays où l’on a déjà des proches.
Au cours d’un point presse faisant suite à son intervention dans l’hémicycle, le Vice-Président de la Commission européenne a souligné que, dans leurs réactions à ses propos, les évêques s’étaient montrés très attentifs aux questions familiales. Ils ont également souhaité que l’Europe veille en particulier aux jeunes migrants.