C’est au tombeau de l’apôtre Pierre que nous nous sommes rassemblés, au premier matin de notre visite à Rome ; après avoir professé la foi avec les paroles du Symbole de Nicée-Constantinople, nous avons célébré la messe. Quelques minutes plus tard, nous rencontrions le successeur de Pierre, le pape François.

D’emblée, par-delà la distance séparant les sièges des uns et des autres, en raison des règles de prudence liées à l’épidémie de coronavirus, c’est à une rencontre de frères à laquelle a invité le pape : un évêque rencontre d’autres évêques, et, ensemble, ils se mettent à l’écoute des appels de l’Esprit. Au-delà des questions posées, c’est bien cet effort d’écoute et de discernement que je veux souligner. Chacun de ses propos a tout à la fois scruté les Écritures, pris en compte la situation concrète et les personnes et envisagé le contexte culturel où s’exprime telle question : accueil des personnes dans leur histoire, à l’opposé de toute forme de rigidité, transmission de l’Évangile, ministère des prêtres et des évêques, situation des catholiques en Chine, écologie, etc.

Le vaste regard du pape, ouvert au monde – c’est toujours frappant de constater combien ce tout petit État, le Saint-Siège, est si attentif et informé de ce qui se vit partout – a souligné combien les enjeux sont tout à la fois partagés en maints lieux et pourtant inscrits dans des histoires et des espaces. Une première rencontre, la plus décisive bien sûr, qui désigne notre essentiel : sans cesse chercher la volonté de Dieu.

+ Pascal Wintzer, Archevêque de Poitiers
Ce 9 mars 2020