Méditation de Mgr Dubost sur la Journée Mondiale du Malade 2010

Il y a quelque chose de dérisoire d’appeler une journée
Journée mondiale du malade ou de la personne malade,
Comme si le propre de beaucoup de maladies
N’était pas de rendre malade vingt-quatre heures sur vingt-quatre
Trois cent soixante cinq jours par an.

Il y a quarante cinq ans, le Concile envoyait un message aux malades :
« Pour vous… le Concile a un message spécial…
Ils sont fixés sur Lui, vos yeux implorants, brillants de fièvre
Ou abattus par la fatigue,
Regards interrogateurs, qui cherchent en vain le pourquoi de la souffrance humaine
Et qui demandent anxieusement quand et d’où viendra le réconfort. »

Les évêques ajoutaient souffrir eux de ne pouvoir diminuer la douleur
Et de ne pouvoir qu’exprimer leur foi et leur union à l’homme des douleurs, le Christ.

Il est facile d’essayer de penser aux personnes malades.
Il est très facile et bon de féliciter toutes celles et tous ceux qui les servent,
Dieu merci, ils sont nombreux !
Mais il est plus difficile d’entendre le message que les malades délivrent :
Tu es fragile, toi aussi.
Ne fais pas le fier. Tends la main.
Tes mots sont peut-être même de trop.
Le Verbe lui-même, Dieu, s’est tu devant la souffrance.
Mais il a fait confiance
Et il nous a donné à tous la force d’être en communion avec lui.

+ Mgr Michel Dubost
Évêque d’Évry – Corbeil-Essonnes
Le 8 février 2010