Après avoir écouté les récits des personnes accompagnées par le Service Jésuite des Réfugiés du Royaume-Uni, le cardinal, visiblement ému par ce qu’il a entendu, a déclaré:

« Si vous êtes ici depuis 10 ans et que vous ne pouvez pas avoir de résidence, vous ne pouvez pas étudier, vous ne pouvez pas travailler, vous n’avez aucun revenu, c’est comme si on vous disait que vous êtes une personne ‘, et c’est cette obscurité que nous avons écoutée cet après-midi. Je ne pense à rien d’autre que de dire que c’est une honte pour notre pays.

« Etre dans ce centre [Service Jésuite des Réfugiés], c’est comme avoir une petite lumière qui vous permet de voir dans les ténèbres profondes de la vie des gens. Ils sont ici dans ce genre de » monde crépusculaire « , et ce que nous avons entendu cet après-midi C’est la profondeur de ces ténèbres et, d’une certaine manière, la création délibérée de ces ténèbres.

« Il semble exister un sentiment profondément erroné de croire que le fait de traiter les gens si durement empêchera d’autres personnes cherchant refuge dans ce pays. »

Par la suite, parlant de sa visite, il a ajouté dans une réflexion sur son podcast: « J’ai entendu des histoires déchirantes et terribles sur la façon dont certaines personnes ont été traitées… nous semblons avoir un système en place qui, de toute évidence, doit traiter des cas très difficiles , certains cas difficiles, mais il semble traiter tous les cas de manière très difficile. Et il ne peut pas être juste, il ne peut pas être juste, qu’une personne est laissée dans ces limbes, ce no man’s land, pour 10 ou plus d’années dans un pays aussi sophistiqué et aussi riche que le nôtre « .

Frappé par les récits qu’il a entendus, Son Eminence a été touchée par les paroles d’une femme en particulier: « Le plus émouvant pour moi a peut-être été d’entendre une femme très âgée, francophone, qui vit depuis des années dans ce no man’s land plus de 10 ans, lorsque je l’ai remerciée de me raconter son histoire, elle a simplement déclaré: «Mais vous êtes mon père». « 

Le JRS Royaume-Uni attire depuis longtemps l’attention sur les effets néfastes du programme «environnement hostile» sur ceux qui cherchent refuge. De nombreux demandeurs d’asile desservis par le JRS Royaume-Uni sont poussés dans un vide de misère prolongé par le Home Office alors qu’ils s’efforcent de faire reconnaître leur statut de réfugié.

Au cours de sa visite au centre de jour du JRS, le cardinal Nichols a rencontré des personnes qui tentaient actuellement de comprendre la complexité du processus d’asile, en entendant directement les propos de trois femmes qui partageaient les difficultés de leur vie. L’une d’elle a parlé de son expérience en détention et deux autres de la souffrance persistante de la misère et du rejet de la part du système d’asile.

À la suite des nombreuses allégations de mauvais traitements par le Home Office découvertes lors du soi-disant scandale Windrush, de nombreux appels ont été lancés en faveur d’une réforme du système d’asile au Royaume-Uni. Le nouveau ministre de l’Intérieur a déclaré qu’il envisageait un système « plus juste, plus compatissant » après avoir reconnu que le traitement prévu dans le cadre de la politique relative à l’environnement hostile lors du soi-disant scandale de Windrush n’avait pas été « assez personnel et pas assez compatissant ». Cependant, des changements minimes ont été observés.

Sarah Teather, directrice du JRS Royaume-Uni, a déclaré: « Les récentes pauses temporaires sur certains aspects du partage de données annoncées par le ministre de l’Intérieur ne sont pas très proches de la réforme fondamentale nécessaire dans le système d’immigration.

« Les souffrances causées par l’environnement hostile sont délibérées et résolues; ces politiques ont pour but de rendre la vie de ceux qui luttent pour obtenir la reconnaissance de leur statut de réfugié aussi accablante que possible. Cette imposition délibérée et cruelle de difficultés n’est pas un moyen acceptable traiter n’importe quel être humain, a fortiori ceux qui cherchent un sanctuaire.

« Les demandeurs d’asile que nous soutenons dans notre centre de jour luttent souvent contre le dénuement et le sans-abrisme depuis des années. Le système lui-même rend les personnes résilientes vulnérables.

« Le gouvernement doit s’en tenir à sa parole et apporter le changement de culture fondamental nécessaire au sein de notre système d’immigration. Il est temps de mettre fin au programme relatif à l’environnement hostile. »

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