Ils ont entre 18 et 35 ans, viennent de Paris, d’Alsace, de Bourgogne, de Lorraine, des Vosges, de Lyon, ou encore de Nantes, et de tous les pays européens. Peu après avoir fêté Noël dans leurs familles, ces jeunes ont choisi de vivre les derniers jours de l’année 2019 différemment, en participant aux 42èmes rencontres européennes de Taizé. C’est la troisième fois que ce rassemblement œcuménique a lieu à Wrocław (après 1989 et 1995) et la cinquième fois en Pologne (après Varsovie en 1999 et Poznań en 2009).

Ces rencontres européennes font partie d’un « pèlerinage de confiance sur la terre » animé par les frères de Taizé depuis plus de quarante ans. Les jeunes chrétiens qui participent à ces rencontres se rassemblent pour prier ensemble, pour s’insérer pendant quelques jours dans une Église locale et pour chercher à approfondir des thèmes comme l’entente entre les peuples, la paix, la compréhension de la foi et l’engagement social.

Dans son message qu’il a adressé aux jeunes participants, le Pape François est notamment revenu sur le thème choisi pour cette 42ème rencontre, « toujours en route, jamais déracinés ». Se référant à sa dernière exhortation apostolique, Christus Vivit, écrite au terme du synode sur les jeunes, la foi et le discernement des vocations et dans laquelle il avait justement consacré un chapitre aux « jeunes avec des racines », le Pape François a voulu leur redire que « les racines ne sont pas des ancres qui nous enchaînent à d’autres époques et qui nous empêchent de nous incarner dans le monde actuel. Elles sont, au contraire, un point d’ancrage qui nous permet de nous développer et de répondre à de nouveaux défis ».

La présidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen, a également souhaité saluer cette rencontre « poignante et spéciale » en cette année 2019 marquée par le 30ème anniversaire du démantèlement du rideau de fer et de la chute du mur de Berlin. Mme von der Leyen n’a pas hésité à inviter les jeunes réunis en Pologne à mettre leurs pas dans ceux de Sainte Ursule Ledóchowska qui « pendant son long chemin européen, s’est toujours dévouée pour les plus pauvres et pour les plus vulnérables et nous a montré la force de l’unité ». Et d’ajouter : « C’est à vous, et à nous tous, de la suivre ».