Nous vivons l’Avent.
Nous essayons de nous mettre davantage en position d’espérance.
Secrètement, nous commençons à vivre Noël.
Nous avons sorti nos crèches,
nous pensons à ceux à qui nous voulons faire plaisir
et nous achetons des cartes de voeux…
Et, pendant ce temps, l’année 2012 entre dans nos esprits.
Elle n’est pas encore là…
Nous savons que « 2012 » ne sont que des chiffres,
mais ils indiquent le temps qui passe…

Nous sommes chrétiens.
2012 évoque la date de naissance de Jésus
et nous rappelle qu’il n’est pas un mythe,
ni une morale, ni une idéologie,
mais un homme qui a vécu et partagé la vie d’autres hommes,
et que cet homme est notre Dieu.

Chaque année maintenant, nous éditons un calendrier interreligieux,
musulmans, juifs, chrétiens, bouddhistes y collaborent :
ils inscrivent, dans ce temps que Dieu nous donne,
leurs fêtes.
Une fête est toujours un temps pour Dieu,
l’expression d’une recherche…
Notre calendrier est un signe.
Il veut signifier notre connivence,
avec ceux qui recherchent Dieu à côté de nous,
un signe de fraternité…

Au cœur de cet Avent
où nous attendons tout du Christ,
le calendrier est une manière de porter cette fraternité
devant lui,
pour lui donner sa saveur divine :
nos divisions ne peuvent être que passagères
puisque de Dieu nous attendons l’unité de l’humanité.

Et ce calendrier nous le rappelle jour après jour.

Mgr Michel Dubost
Évêque d’Évry – Corbeil-Essonnes
Le 5 décembre 2011