Frères et sœurs,

D’importantes manifestations de viticulteurs sont annoncées pour les jours prochains dans les principales villes de notre région. L’inquiétude et la souffrance qu’elles expriment ne peuvent nous laisser indifférents.

Les professionnels l’affirment, tout comme les observateurs : la crise est structurelle et non pas seulement conjoncturelle. Elle est grave. Elle fait redouter les extrémités auxquelles peut pousser le désespoir.

Le contexte dans lequel s’inscrit cette crise affecte aussi d’autres productions liées à l’agriculture et à l’élevage, notamment – et pour nous en tenir à notre région – la production des fruits et légumes ainsi que celle du lait. Au-delà des bouleversements économiques qui affecteront aussi les emplois induits, ce sont également des savoir- faire et des traits de la culture locale qui risquent de disparaître.

Souhaitant que tous les partenaires concernés puissent dégager ensemble des perspectives d’avenir, les communautés catholiques auront à cœur de témoigner publiquement de leur solidarité, ne serait-ce par exemple qu’en invitant leurs membres à participer à des réunions d’information entre agriculteurs et autres habitants d’un même village, voire en suscitant de telles rencontres.

Dans les circonstances présentes nous pouvons mettre en oeuvre ce que le pape Benoît XVI vient de nous dire dans sa première encyclique (n° 35 et n° 37) : « Faire ce qui nous est possible, avec la force dont nous disposons, telle est la tâche qui maintient le bon serviteur de Jésus Christ toujours en mouvement : l’amour du Christ nous pousse … Le chrétien qui prie cherche à rencontrer le Père de Jésus Christ, lui demandant d’être présent en lui et dans son action par le secours de son Esprit ».

C’est dans cet Esprit que nous vous adressons ce message fraternel.