La conscience Reconnaissance d’une dignité humaine – n° 7/2009

La conférence du père Patrice Pauliat, théologien moraliste de l’Université catholique de l’Ouest, aux Assises de la pastorale de la santé, à Lourdes, en novembre dernier, est de celles que l’on découvre avec plaisir comme un bain de fraîcheur dans la ronde stressée des problèmes accumulés… Les deux mille personnes qui étaient là, toutes investies avec bonheur, qui dans les visites de malades à domicile, qui dans les aumôneries d’hôpitaux ou de cliniques, la pastorale des handicapés ou par ailleurs, y ont trouvé une nourriture pour donner sens à leur engagement quotidien.

Si les progrès et découvertes de la science ouvrent chaque jour de nouvelles et heureuses possibilités thérapeutiques notre société technicienne risque fort de réduire sans cesse la personne à un numéro ou un objet, quand elle ne la broye pas dans la course inéluctable aux économies de budget, l’anonymat de l’engorgement bureaucratique ou celui simplement des quartiers de nos grandes villes. Ses propos sur la conscience émergeante comme lieu du moi, son plaidoyer pour « l’humanitude » en vue d’une démarche d’humanisation, sa description de la relation comme lieu de la transformation éthique, son appel à se faire le prochain pour donner vie à l’autre, s’ils ne donnent pas de solutions techniques nourrissent en nous ce que Benoît XVI appelait dans sa première encyclique le « modèle du bon samaritain » pour répondre aux dimensions de la société actuelle tant aux appels de notre propre conscience qu’aux exigences de notre foi.
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