Assemblée plénière d’automne 2022 | Jour 1, jeudi 3 novembre

8h30 | Laudes à la grotte Massabielle

9h | Ouverture : actualités et questions libres

11h45 | Eucharistie en la Basilique Notre-Dame du Rosaire

Présidée par Mgr Pierre-Yves Michel, assisté de Mgr Jean Legrez et de Mgr Christian Delarbre.

Les textes du jour

Homélie de Mgr Pierre-Yves Michel

« Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. »

Cela nous éclate aux oreilles : c’est un appel à la joie qui nous est adressé par le Seigneur en ce premier jour d’assemblée, à une condition : que nous fassions le lien entre cette joie et l’accueil de la miséricorde du Seigneur !

Spontanément, nous pensons à certains motifs de joie assez évidents : joie des retrouvailles, joie d’accueillir de nouveaux frères, joie d’un nouveau cardinal, joie de prier ensemble, joie de chercher ensemble les chemins de l’annonce de l’Evangile,

D’autres motifs surgissent à l’improviste et sont ô combien précieux : joie de partager ce qui nourrit au quotidien notre ministère de pasteur ; joie de pouvoir confier dans les échanges informels ce qui nous émerveille ou ce qui est trop lourd, nous inquiète, nous pèse… nous l’avons bien senti ce matin

Oui des questions difficiles et douloureuses à traiter, assombrissent notre joie. C’est alors que la Parole de Dieu vient nous travailler de l’intérieur.

D’abord mettons-nous à l’école de Paul : il énumère ses motifs de fierté, mais au final, son vrai point d’appui, la vraie source de sa joie, c’est la connaissance du Christ, son Seigneur.

Revenons à l’essentiel, notre rencontre avec le Christ, qui donne l’orientation décisive de nos vies, de toute vie chrétienne

En entendant récemment un étudiant raconter sa rencontre avec le Christ, j’ai été renouvelé dans ma propre joie de disciple.

Ensuite, il est vital d’entendre dans la parabole de la brebis que la joie jaillit au terme d’un processus qui passe par l’épreuve de la perte pour déboucher sur des retrouvailles

Il y a bien une pièce perdue et retrouvée, une brebis perdue et retrouvé et bientôt un fils perdu et retrouvé… pour nous faire saisir que l’enjeu est la conversion des pécheurs

Ca tombe bien car nous en sommes !

Pas de vraie joie sans passage par l’aveu de notre péché et accueil du pardon de Dieu

Saint Paul VI le disait ainsi dans son exhortation sur la joie chrétienne : « Ici-bas, la joie du Royaume réalisé ne peut jaillir que de la célébration conjointe de la mort et de la résurrection du Seigneur. » (N° 27) La vraie joie passe par le courage de regarder nos pauvretés, par la reconnaissance de notre péché, par l’accueil de la miséricorde

Nous sommes souvent pudiques sur notre pratique du sacrement de réconciliation, mais il n’est pas mauvais de nous encourager mutuellement sur ce chemin

Enfin, il est clair dans les 2 premières paraboles entendues aujourd’hui comme ce sera le cas dans la parabole du père et des deux fils que cette joie ne peut rimer avec individualisme, repli, isolement

« Réjouissez-vous avec moi ! »

Et cela débouche sur une fête qui rassemble voisins et amis :

Pour nous, ce « réjouissez-vous avec moi » prend plusieurs visages :

la collégialité, particulièrement expérimentée en province

le lien à notre peuple, rappelons notre mission de servir la joie de Dieu dans le cœur de tous,

le chemin de transformation synodale et missionnaire,

Laissons le Seigneur purifier notre regard, car « la vraie joie, nous dit encore St Paul VI, naît toujours d’un certain regard sur l’homme et sur Dieu. » (N° 66)

Laissons le Seigneur réorienter notre joie, au cœur des épreuves, et puisons dans ce que le Seigneur nous propose dans sa Parole, dans les sacrements et son Eglise

« La joie de l’Evangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus. » (EG 1)

15h | Séquence : Transformation pastorale de nos diocèses

Pour réfléchir aux moyens d’une vie ecclésiale forte, missionnaire, rayonnante, dans la ligne de l’exhortation apostolique du pape François Evangelii Gaudium, avec un nombre de prêtres et de religieux en baisse, mais des générations de laïcs engagés avec une belle ferveur. Cette transformation doit exprimer davantage la synodalité intrinsèque de l’Eglise, synodalité qui doit éclairer la responsabilité collégiale des évêques.

16h30 | Séquence « chemin de transformation » – réforme des structures de la CEF

La dernière réforme remonte à 15 ans

La précédente réforme des structures de la Conférence des évêques avait été adoptée en 2005 après trois ans de travail.

Parmi les décisions entérinées alors face aux besoin nouveaux de la mission de l’Eglise : un organigramme simplifié, le regroupement des instances de gouvernement épiscopal dans un lieu unique, la composition du Conseil permanent plus diversifiée incluant les critères du nombre d’habitants dans les diocèses et de l’ancienneté dans l’épiscopat, le principe de plusieurs assemblées par an pour favoriser la prise de décision commune des évêques.

Les structures épiscopales sont-elles encore adaptées à la mission ?

Pour toujours mieux répondre aux questions nouvelles qui se posent à l’Eglise et à la société, les évêques de France ont de nouveau engagé un chemin de transformation des leurs organes de gouvernance, décisions et d’actions.

En novembre 2021, ils ont exprimé l’ensemble de leurs besoins, et dix leviers de transformation ont été donnés :

      • transformer la représentation de l’évêque
      • arrêter de vouloir faire tout nous-mêmes
      • renforcer les expériences de fraternité
      • déployer une collégialité profonde
      • vivre les Assemblées plénières différemment
      • repenser nos réponses aux besoins des diocèses
      • recenter les activités centrales sur quelques sujets-clés
      • réduire le nombre de conseils épiscopaux
      • s’appuyer sur des structures temporaires plus agiles
      • ses synergies inter diocèses au niveau de la Province ecclésiastique

Deux groupes de travail planchent depuis un an, l’un sur les instances (Conseil permanentAssemblée plénière, Conseils épiscopaux,…), l’autre sur les missions des services nationaux (dix services nationaux chargés de mettre en œuvre les orientations des conseils). Ces groupes de travail sont constitués d’évêques, de laïcs, d’un Secrétaire général adjoint. Ce travail est accompagné par le cabinet Nexus.

Prochaines étapes de la réforme

L’objectif de cette Assemblée plénière est de permettre à l’ensemble des évêques de France de s’approprier quatre scénarios, les creuser, les enrichir, et identifier le travail qu’il reste à faire, afin que les Groupes de Travail « Instances » et « Services » puissent les finaliser en vue de l’Assemblée plénière de mars 2023, qui sera le temps du discernement et des décisions. A l’issue une consultation des évêques sera faite, un groupe de travail poursuivra l’élaboration de pistes de transformations en vue de la prochaine Assemblée plénière, au printemps 2023.

17h45 | Vêpres

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