« Nous avons autant à recevoir qu’à donner », regard du père Pierre-Yves Pecqueux sur la mission universelle
La mission principale de tous les baptisés est toujours d’actualité : vivre de l’Evangile et proposer la foi. Proposer n’est pas imposer. La Foi est une Bonne Nouvelle pour tous les hommes et un service de la communauté pour accomplir la Mission universelle. Ce service permet l’organisation de la vie missionnaire et d’envoyer des prêtres, des religieuses et des religieux, des laïcs pour soutenir les jeunes Eglises. C’est aussi un partage dans la prière, et un soutien à la vitalité de l’Evangile à travers le monde. Le service de la Mission universelle fait aujourd’hui l’apprentissage de la réciprocité. Nous avons autant à recevoir des autres Eglises qu’à donner : plus de 1.400 prêtres et 4 200 religieuses venus de l’étranger sont ainsi aujourd’hui au service de l’Eglise en France.
Après la tenue du synode africain à Rome, quels sont les constats six mois plus tard?
Beaucoup d Eglises africaines ont pris au sérieux les 57 propositions du synode. Le secrétariat des Conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM) basé à Accra (Ghana) a repris l’orientation « justice, paix et gouvernement » pour l’intégrer davantage dans la pratique de la vie publique et ecclésiale. Bon nombre de pays comme la Guinée, le Congo Kinshasa, la Côte d’Ivoire et bien d’autres vivent difficilement ces dimensions et vérifient l’urgence de mettre en pratique les propositions du synode. En France, après la rencontre à laquelle a participé Mgr Djitangar (Tchad) à l’Assemblée de novembre à Lourdes, des journées ont été organisées dans les diocèses en lien avec la coopération missionnaire, les migrants et les communautés africaines pour réfléchir aux liens avec les Eglises d’Afrique. Nous attendons désormais l’exhortation apostolique.
En France, un service civique se met en place. Quel impact aura la création de ce service au niveau du volontariat ?
C’est une grande chance de voir l’Etat valoriser le service civique et attribuer des prises en charge pour les jeunes adultes. C’est une redécouverte d’un sens du service, du bénévolat, de la solidarité. Services d’Eglise, mouvements, associations ont une chance à saisir pour soutenir des actions éducatives et sociales. La dimension internationale est présente dans le service public. Les associations de volontariat peuvent sensibiliser des milliers de jeunes si nous sommes capables de nous organiser en créant, à titre d’exemple, une plateforme entre les services de la pastorale des jeunes, la Mission universelle, les migrants, les mouvements.
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