La mission universelle de la famille selon le Pape François
A l’audience générale du 16 septembre 2015, Place Saint-Pierre, le Pape François a conclu le cycle de catéchèse consacré au mariage et à la famille, à la veille de la Rencontre mondiale des familles (Philadelphie, 22-27/09/2015) et du Synode des évêques sur la famille (Rome, 4-25/10/2015).
Ces deux événements, dont « la portée correspond à la dimension universelle du christianisme, sont de grande importance pour la famille, communauté humaine fondamentale et irremplaçable, a dit le Pape François. Nous vivons les effets à long terme d’une société dominée par la dictature économique, où la morale est écrasée par la logique du profit qui dispose de moyens financiers et médiatiques énormes ».
Contre cela « une nouvelle alliance entre l’homme et la femme est non seulement nécessaire mais obligatoire pour libérer la société de la dictature de l’argent. Cette alliance devant à nouveau conditionner la politique, l’économie et la vie sociale. Il en va de la survie du monde, de la transmission de la vie mais aussi du lien entre la mémoire et l’espérance. D’où l’importance du mariage et de la famille, de l’alliance génératrice entre hommes et femmes… Dieu n’a pas seulement confié à la famille le soin d’une intimité close sur elle-même, mais le projet de domestiquer le monde. C’est pourquoi la famille est à la base d’une culture mondiale salvatrice. Elle nous protège de tant d’agressions, destructions et colonisations, de l’argent et des idéologies qui menacent le monde. La famille est la forteresse qui nous défendra ».
Dans le dessein divin, création et salut sont unis
Revenant aux sources bibliques, le Saint-Père a alors déclaré que « la création n’est pas une promesse philosophique mais l’horizon universel de la vie et de la foi. Dans le dessein divin, création et salut sont unis. C’est pour le salut de toute créature que Dieu s’est fait homme… La création est confiée à l’homme et à la femme et ce qu’ils font marque le destin de l’humanité. Leur refus de la bénédiction de Dieu entraîne fatalement un délire de toute puissance…appelé péché originel… Malgré ce risque nous ne sommes pas abandonnés à nous-mêmes ».
Dans le récit biblique, Dieu a « assigné à la femme un rôle de barrière contre la mal. Elle porte en elle une bénédiction particulière pour la défense contre les pièges du Malin… Il existe nombre de lieux communs, parfois agressifs, à propos de la femme tentatrice inspirant le mal, alors qu’il existe une théologie de la femme à la hauteur de la bénédiction divine… La protection miséricordieuse de Dieu envers l’homme et la femme ne fait jamais défaut ».
En dotant Adam et Eve de vêtement au jardin de l’Eden, Dieu a manifesté sa tendresse, « qui sera incarnée en Jésus de Nazareth, le fils de Dieu né d’une femme ». Dieu, a-t-il ajouté, se penche sur nos blessures, nos erreurs et nos péchés. « La promesse faite à l’homme et à la femme, qui est à l’origine de l’histoire, englobe à jamais tous les êtres humains. Si notre foi est forte, les peuples se reconnaîtront dans cette bénédiction », quelles que soient les religions.
Nous marchons tous ensemble, sans prosélytisme, sous la bénédiction de Dieu qui fait de nous des frères et des soeurs, « dans un monde né de la famille, de l’union de l’homme et de la femme ».
Source : VIS du 16 septembre 2015.