Regard de Mgr di Falco sur le succès des Prêtres

Quelles ont été les réactions à l’album « Spiritus Dei » ?

Je reçois depuis un mois de 25 à 30 lettres par jour – sans parler des e-mails, ni des messages Facebook – pour dire « merci ». Ce qui nous encourage c’est que certains témoignages commencent par « Je ne vais plus à l’Eglise » ou « Je ne suis pas croyant mais je veux vous remercier parce que ce CD m’a réconforté, m’apporte de l’espoir, du soutien, me fait du bien ». Certains disent : « Après avoir écouté le disque plusieurs fois, j’ai eu envie d’aller à l’église dimanche matin ». D’autres personnes confient leur vie dans des lettres de cinq, six, dix pages qui relatent les épreuves qu’elles ont connues, les difficultés qu’elles ont rencontrées, leur attente à l’égard de l’Eglise. Tout cela nous ne pouvions pas le prévoir. C’est une grande et belle surprise. C’est aussi un gros travail pour mon secrétariat car nous ne pouvons laisser ces lettres sans réponse.

Quel lien faites-vous avec l’Année sacerdotale ?

J’interprète le succès de cet album au cours de l’Année sacerdotale comme un message adressé aux prêtres, un message de soutien, d’encouragement, de remerciement aussi et de reconnaissance. Quelques-uns croient qu’il s’agit d’une opération de marketing organisée au moment où l’Eglise traverse une période difficile. Nous avons commencé à travailler sur ce projet il y a un an, on ignorait alors quelle serait l’actualité au moment de la sortie du CD.

Vous-même avez écrit pour l’album et vous lisez sur scène lors des concerts. Comment vivez-vous cette aventure ?

Nous la portons ensemble dans la prière. Il n’y a pas un seul plateau de télévision ou de radio sur lequel nous nous sommes rendus sans que l’on nous confie une intention de prière, une demande de conseil. Il y a le contact avec le public mais également avec toutes les personnes avec qui nous sommes en contact depuis un an. Pour produire ce disque, nous avons été en rapport avec près de 150 personnes : musiciens, choristes, arrangeurs, ceux qui font la promotion, les équipes de TF1… Plusieurs de ces personnes ne fréquentent pas habituellement l’Eglise, c’est pour beaucoup une découverte que d’être en contact avec des prêtres. Des clichés, des préjugés tombent ainsi et cela aussi nous réjouit.