Prenant la parole, le Nonce et Délégué apostolique a commençé par ces mots : « Nous devons nous concentrer sur l’esprit dans lequel le pape lui même a envisagé ce voyage dimanche et créer le juste esprit de cette visite du Saint Père. » Mgr Twal renchérissait à l’adresse des journalistes : « Vous avez beaucoup de travail car vous avez une une mission : vous avez la charge d’informer et de former sur notre culture. »

Une journaliste demanda alors des précisions : « Vous parlez de la necessité de créer le juste esprit, qu’entendez vous par cela ? » Le Nonce répondit : « Il y a une spécificité à ce pèlerinage. Le Pape l’a exprimée clairement : c’est un pélerinage pour venir prier pour la paix et l’unité et le Saint Père a exprimé son desir d’une paix juste et équitable pour la region. » Mgr Twal ajoutait : « C’est un pèlerinage pastoral même si on ne peut pas oublier la dimension politique. »

Mgr Marcuzzo rappela ensuite que la visite du pape avait divers aspects, « mais le plus important c’est le spirituel et le pastoral ».
Le pélerinage se déroulera autour de quatre axes pastoraux principaux :

« N’oubliez pas non plus le logo de la visite et son message qui offre plusieurs lectures : « Tu es Petrus. Tu es Pierre. »

Les journalistes écoutèrent poliment mais ils savent que quoiqu’il en soit du désir du Pape de venir faire un pèlerinage et d’apporter par sa présence tout son soutien aux chrétiens de la région, il est « attendu au tournant » par certains. Alors oui le père Lombardi, porte parole du Vatican, a bien raison de dire que c’est un acte courageux car le Pape va s’exposer au feu. Qu’il reste spirituel ? Il lui en sera fait le reproche. Qu’il parle politique même pour inviter au dialogue, au respect, à la réconciliation, à la paix ? Il marchera sur un champ de mines. Et elles sont nombreuses posées par un peu tout le monde y compris par les chrétiens arabes même si ce n’est pas leur intention. Sans compter sur les journalistes qui sont peu enclins à ne traiter que la dimension spirituelle de la visite d’un pape allemand en Israël et en Palestine.

Le Pape « n’a pas de baguette magique » a répété le Nonce. « Mais c’est une terre de miracles se risque un journaliste auprès de Mgr Twal. « C’est une terre de surprises, lui répondit-il. Une terre de surprises : la première l’Incarnation, la seconde la Résurrection des morts. La troisième ce sera la paix pour tout le monde. »

Bienvenu à Benoît XVI sur cette Terre de surprises et en le recevant nous aussi laissons-nous surprendre.

Source : Marie-Armelle Beaulieu pour CTS News