« Une mesure discriminatoire pour l’enfant »
Le premier concerne la valorisation sociale du couple homme et femme. Le mariage traditionnel consacre socialement l’homme et la femme en vue de la fondation d’une famille : on pense qu’il y a un bien spécifique à cette union, un bien social qui vient de la différence sexuelle. Le deuxième enjeu tient au bien de l’enfant. Ni le masculin seul, ni le féminin seul ne récapitule tout l’humain : pour grandir l’enfant a besoin des deux. Garçon ou fille, l’enfant grandit dans une double relation d’identification et dans la différence féminin / masculin.
L’adoption par des couples homosexuels est une mesure qui me semble discriminatoire pour l’enfant. On le priverait d’emblée de ce bien élémentaire d’avoir un père et une mère. Il y a une différence entre instituer, prévoir d’avance un cadre juridique, et faire face aux évènements, accompagner. L’homme et la femme permettent la continuation des naissances, la filiation : il s’agit bien d’être fils et filles de ceux dont nous sommes nés. Les cas d’adoption ou d’accouchement sous X sont des exemples de souffrances. La discontinuation est une difficulté spécifique.
Enfin, nous n’en sommes qu’au commencement de l’exploration des richesses très grandes de la différence entre homme et femme. L’Église depuis l’Écriture sainte pense que dans la relation entre un homme et une femme se joue un bienfait spirituel spécifique. »
Propos recueillis par Florence de Maistre