Les changements climatiques, catalyseurs de pauvreté

La 25e Conférence sur la climat s’est ouvert lundi 2 décembre 2019, à Madrid. L’un des enjeux de cette conférence sera de soutenir les populations affectées de manière irréversible par les dérèglements climatiques. L’occasion de découvrir l’article du Secours catholique : « Les changements climatiques, catalyseur de pauvreté » dont voici un extrait .

2005: Assèchement du fait du réchauffement climatique, au bord du lac de Guiers, parc du Djoudj, au nord du Sénégal, Afrique.

Inondations où à l’inverse sécheresses – voire les deux alternativement –, montée des eaux et salinisation des terres, catastrophes naturelles accrues : les changements climatiques affectent en premier lieu les populations pauvres des pays en voie de développement.

Petits paysans et pêcheurs voient leurs rendements diminuer et souffrent de la faim ou de la soif. Désespérés, ils se disputent les ressources naturelles, ce qui est source de conflits. Conséquence : des millions de personnes migrent pour les villes où elles croupissent dans la misère. Si rien n’est fait, plus de 100 millions de personnes supplémentaires tomberont sous le seuil de pauvreté d’ici 2030, estime la Banque mondiale. Dans quelle mesure les changements climatiques non seulement créent-ils mais aussi amplifient-ils la pauvreté dans le monde ? Comment dès lors lutter contre les dérèglements climatiques tout en éradiquant la pauvreté ?
Il n’en croit toujours pas ses yeux. De sa vie d’homme de 59 ans, Yves n’avait jamais vu la rivière en bas de chez lui à sec en plein mois de mai, traditionnelle saison des pluies. La faute aux changements climatiques qui touchent fortement son pays, Haïti. « Nous vivons des temps terribles comparés à mon enfance », explique ce paysan de la région des Palmes. Yves a des difficultés à se nourrir et a dû renoncer à financer des études pour son fils de 28 ans.
Un peu plus au nord, sur la côte haïtienne, à Leogane, c’est le manque de poissons qui inquiète Charles, pêcheur. En cause, la hausse de la température de l’eau, sans doute. Mais aussi la disparition des mangroves, ces espaces boisés naturels où se reproduisent les poissons et qui ont souffert de la pollution et de la coupe du bois. En Haïti comme dans les autres pays dits “du Sud”, ce sont les plus pauvres, ceux dont la vie dépend des ressources naturelles et des récoltes, donc du cycle des saisons, qui sont les plus affectés par les dérèglements climatiques.
Ouragans, inondations, sécheresses : tous ces accidents climatiques sont en effet de plus en plus fréquents et totalement imprévisibles. Ainsi en Inde, dans la région de l’Assam, les pluies sont devenues capricieuses et les moussons sont déréglées. « Il peut y avoir deux jours de pluies intenses et le lendemain un soleil qui tape. Les paysans n’arrivent plus à programmer leurs travaux et cela baisse leur rendement », déplore Netaji Basumatary de l’ONG IGSSS, partenaire du Secours Catholique.
Lire l’intégralité de l’article sur le site du Secours catholique.fr

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