Israël-Palestine : nouvelles destructions pour la construction du Mur

PalestineLe Patriarcat latin de Jérusalem condamne la destruction d’oliviers pluriséculaires dans la vallée de Crémisan, près de Bethléem. En raison de la construction du Mur entre Israël et Palestine, 58 familles n’auront bientôt plus accès à leurs terres.

Tristesse, frustration et injustice. C’est ce qu’a exprimé, dans un communiqué, le Patriarcat latin de Jérusalem aux familles de la vallée de Crémisan. En effet, celles-ci ont constaté, lundi 17 août 2015, le déracinement au bulldozer d’une cinquantaine de leurs oliviers.

L’opération, menée sous la protection de l’armée israélienne, prépare la reprise de la construction du Mur. Curé de Beit Jala (Palestine), le Père Aktham Hijazin est inquiet car ces arbres, certains vieux de 1500 ans, font partie de l’histoire des habitants. « Confisquer ces terres, c’est confisquer le passé de ces familles, et l’avenir des futures générations ».

L’instance catholique en Terre Sainte a demandé aux autorités israéliennes d’attendre une nouvelle décision de la Cour Suprême. Le Père Hijazin, lui, célèbrera la messe chaque jour, à 8h30, « sous une petite tente installée à l’ombre des oliviers de la verdoyante vallée ».

Car le contentieux, vieux de 10 ans, semble insoluble. Début juillet, l’institution israélienne, revenant sur une précédente décision favorable aux familles, avait autorisé les travaux, tout en modifiant le tracé du Mur. Ainsi, deux monastères chrétiens sur cette colline resteront en Palestine, alors que les terrains agricoles seront en Israël.

Les missions de l’Union Européenne à Jérusalem et à Ramallah ont également rappelé la ferme opposition de l’UE aux démolitions et confiscations, conséquences de la politique de colonisation de l’Etat hébreu.

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