Cardinal Vingt-Trois : « L’écart se creuse entre l’action et le discours politiques »
Lors de la messe de rentrée, le 30 septembre 2014, en la basilique Sainte-Clotilde (Paris 7e), le cardinal Vingt-Trois, archevêque de Paris, a alerté responsables politiques et parlementaires sur l’avenir des chrétiens d’Orient et sur des questions de société – médias, migrations, famille.
Le cri de Job vers Dieu (Job 3, 1-3) a servi d’accroche au cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, pour évoquer auprès des responsables politiques et des parlementaires celles et ceux « qui n’ont plus de visibilité sur leur avenir ni de sécurité dans leur présent ».
Il a ainsi évoqué le sort des chrétiens d’Orient dont les persécutions nous obligent « à nous interroger sur la manière dont notre vie publique reconnaît la réalité des communautés religieuses et développe des moyens éducatifs pour aider des jeunes à réagir devant certains messages fanatiques ».
Epinglant les travers de la vie politique, il a affirmé que « l’homme de bon sens sait que l’invective et l’exagération verbales sont le signe de l’incapacité à faire avancer des actions qui changent le réel ». Partageant sa réflexion sur la dualité entre personne privée et personnage public, il a mis en garde : « Il n’y a pas de moralité à deux vitesses ».
« Le démembrement progressif de cette politique familiale n’est pas seulement une pénalisation pour les couples qui accueillent des enfants. Il est aussi un coup sévère pour l’avenir de notre pays » a-t-il prévenu, avant d’aborder la GPA et la PMA.
En conclusion, il a rappelé : « C’est de votre parole et de votre action que dépendra la cohésion du tissu national, quelles que soient les différences entre les opinions et les projets ».