Semaine de l’épargne solidaire

 

Pour faire connaître le microcrédit, le CCFD organise des rencontres avec les représentants des structures locales de crédit, du 16 au 25 octobre. Une démarche qui redonne du sens à l’épargne, en cette période de crise financière mondiale.

 

« Le modèle économique tel qu’il existe a montré les limites et la folie d’une économie qui ne tourne que sur elle-même pour produire davantage de revenus mais qui n’a aucune visée sociale, analyse Geneviève Guenard, Sœur Auxiliatrice et Directrice Administrative et financière du CCFD (Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement). Tandis que la finance solidaire, telle que nous la concevons, met au cœur de l’acte financier une visée de construction de société. Ca change tout ! »

Et ça marche. Le laotien Sisalio Svengsuksa, président du Conseil d’Administration du Fonds Coopératif, s’est rendu à Reims pour en témoigner. Partenaire de longue date de la SIDI (Solidarité Internationale pour le Développement et l’Investissement), filiale du CCFD, il représentait la micro-finance et le commerce équitable (agriculture, artisanat). Stanislas Litembo, lui, sera à Arras le 22 et à Cambrai le lendemain. Le directeur gérant de la CCRD (Caisse de Crédit Rural pour le Développement) rendra compte de l’action des Mutuelles de Solidarité dans le Nord Kivu (République Démocratique du Congo). Il en existe aujourd’hui plus de mille. Du Sénégal, du Pérou ou encore de Palestine, une quinzaine de représentants interviendront en France : dirigeants d’institutions de micro-finance, d’organisations de producteurs, de coopératives d’épargne et de crédit, de banques solidaires…

Pour Geneviève Guenard, le placement solidaire est un acte engagé qui témoigne du souci de « construire avec ses frères » : « S’il disparaissait au niveau de l’économie mondiale, les plus pauvres n’aurait plus aucune chance d’obtenir des capitaux pour pouvoir construire. La micro-finance s’adresse d’abord aux exclus du système bancaire traditionnel ».

Le fonds commun de placement « Faim & Développement » fête ses 25 ans
Produit d’épargne solidaire de partage, « Faim et Développement » compte 5.000 souscripteurs, revendique 60 millions d’encours et 20 millions d’euros de dons collectés depuis sa création en 1983.
En souscrivant au FCP « Faim & Développement », l’épargnant solidaire reverse au CCFD-Terre solidaire au minimum la moitié des revenus annuels que lui procurent ses parts. Les fonds ainsi collectés permettent au CCFD-Terre solidaire de soutenir dans les pays du Sud et de l’Est, des structures locales de crédit destinées à financer des projets de développement, via la SIDI. Cette structure lui permet de prolonger ses activités dans le domaine économique et dans la création et l’accompagnement d’institutions de micro-finance. En 2007, plus d’un million a été accordé aux petits entrepreneurs. La SIDI accompagne 56 structures (institutions financières, ONG, organisations paysannes) dans 28 pays.

Cette année, le CCFD lance « Faim & Développement Agir CCFD », un nouveau placement de partage, disponible dans tous les établissements financiers.

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