Clôture du Forum islamo-catholique

Benoît XVI a reçu ce matin les participants au premier Forum islamo-catholique à Rome. Les délégations achèvent trois jours de travaux par un colloque public à l’Université pontificale grégorienne.

A l’audience, le pape Benoît XVI a évoqué la « Lettre des 138 » qui a donné naissance au Forum. « Le grand intérêt que ce forum a suscité confirme l’existence d’éléments positifs provenant du dialogue entre chrétiens et musulmans, mais aussi que cela ne se limite pas à quelques experts et érudits. Il s’agit d’un instrument précieux mis au service de tous » a souligné le pape.

« Je me réjouis du fait que ce séminaire ait trouvé une position commune sur la nécessité d’adorer Dieu, d’aimer notre prochain, hommes et femmes, de manière gratuite et les personnes en difficulté avant tout… Dieu veut que nous aidions les victimes de la maladie, de la faim, de la misère, de l’injustice et de la violence… Pour les chrétiens, l’amour de Dieu ne peut être séparé…de celui pour tout être humain, quelque soit son origine ou sa culture…. Mais la tradition musulmane est elle aussi très claire quant à l’engagement au service des nécessiteux… a-t-il poursuivi. Il faut donc travailler ensemble à développer le respect de l’homme, de sa dignité et de ses droits fondamentaux, même si nos visions anthropologiques et nos théologies l’expriment différemment ».

Le pape a rappelé le devoir qui incombe aux responsables religieux de défendre les droits humains partout et pour tous « dans le respect absolu de la liberté pour chacun de conscience et de religion ». « La violence et la discrimination qui frappent des croyants de par le monde, des persécutions souvent violentes, sont inacceptables, d’autant plus lorsqu’elles en appellent à Dieu. Seul le nom de Dieu est un nom de paix et de fraternité, de justice et d’amour. Nous devons montrer, en paroles mais surtout dans les faits, que le message de nos religions et un message d’harmonie et de concorde » a conclu le pape.

A l’issue du colloque qui clôt cette rencontre, les délégations doivent signer une déclaration commune.

Sur le même thème