Décès de Mgr Jean Rémond, ancien prélat de la Mission de France

Mgr Yves Patenôtre, évêque-prélat de la Mission de France, présidera les obsèques du Père Jean Rémond, le 25 février prochain, en l’église de Charolles (Saône et Loire). Il est décédé le 21 février à Autun, à l’âge de 86 ans.
Né en 1922, ordonné prêtre en 1950, Mgr Jean Rémond avait choisi d’être prêtre ouvrier. En 1966, il est nommé responsable de la région parisienne pour la Mission de France puis secrétaire général en 1972. Il est ordonné évêque auxiliaire du prélat à la Mission de France, le cardinal François Marty, trois ans plus tard. Il lance notamment le Service Jeunes.

En 1984, il demande à être remplacé par un évêque plus jeune mais participe aux débats sur le statut de la Mission de France. « Jean a été l’artisan des orientations que les évêques de France ont donné à la Mission de France à Lourdes en 1980, orientations qui sont encore aujourd’hui la feuille de route de la Mission de France » se souvient Francis Corenwinder qui le remplace comme secrétaire général de la Mission de France. Elle restera donc une « prélature territoriale ».

A partir de 1988, le Père Rémond s’installe dans le diocèse de Valence et se consacre à la formation des laïcs, mission à laquelle il attache beaucoup d’importance. Il entre à la maison de retraite des prêtres à Autun en 1997. Sa santé s’était dégradée ces derniers mois.

Il disait de lui-même…

« Mon tempérament assez froid de « Lyonnais » ne fait pas de moi l’homme du premier contact, mais du contact à longue haleine, dans lequel chacun se découvre peu à peu dans sa véritable identité, et où peuvent se déployer l’annonce du Christ, l’appel à la foi et l’exercice de la réflexion. »

« Etre prêtre c’est être serviteur dans un travail qui nous dépasse et dans lequel tout est l’œuvre du Seigneur. Cela demande beaucoup d’humilité et de confiance en Lui. Mais il faut autant de foi aux prêtres qu’aux chrétiens pour croire qu’à travers des hommes pécheurs c’est le Christ qui agit pour révéler aux hommes l’amour infini de Dieu. J’y ai cru ».

« Je pense avoir été serviteur de la Parole de Dieu en libérant en eux leur parole d’hommes et de femmes en quête de sens. Parole de Dieu en sa première forme d’expression pour eux et pour les autres ; Parole qui prenait forme explicite à partir du moment où je lui ai donné la possibilité de se dire ; parole d’homme ou de femme qui a pris pour eux couleur d’un lien avec Dieu du moment qu’ils l’avaient dite à « quelqu’un qui est prêtre ».

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