Le Père Jean-Luc Souveton rentre d’une retraite de jeûne chez les bénédictines de l’abbaye des Pradines (Loire). Il anime régulièrement des sessions de « jeûne résidentiel » sur six jours mais « Jeûner ensemble dans le quotidien » est une première pour le diocèse de Saint-Etienne.

Début février, près de cinquante personnes ont assisté à la réunion d’information au cours de laquelle il a présenté la démarche. Une dizaine de plus l’ont contacté depuis. Les futurs jeûneurs, « la cinquantaine, ouverts aux thérapies alternatives », lui ont semblé « prêts à s’investir ».

Six jours, trois ou même simplement une journée, la proposition est souple. En suivant la technique de jeûne du Dr. Otto Buchinger, elle permet de continuer ses activités, chacun de son côté mais dans un soutien mutuel. Des animations sont prévues en semaine et le week-end : balade, lecture de textes de l’Ecriture…

Dans une perspective chrétienne, il explique que le jeûne rend disponible « à soi, aux autres et à Dieu ». « Il ouvre les oreilles du cœur à la lecture de la Parole » ajoute-t-il. « L’homme ne vit pas seulement de pain mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Dt 8,3 ; Mt 4,4) cite-t-il d’ailleurs dans un texte en ligne sur le site du diocèse.
 

L’attention particulière portée par le pape Benoît XVI au jeûne cette année est « une bonne surprise » pour le Père Souveton. Il se réjouit de cette « revalorisation » du jeûne qui ne doit pas être vécu comme une « privation » mais comme « un chemin humain car il incarne la quête de Dieu, la quête d’une relation juste aux autres ».

Pour sa part, il a décidé de vivre ce Carême en faisant un repas par jour, en s’inspirant de la tradition antique de l’Eglise et planche sur des « Assises chrétiennes du jeûne » en… 2010.