« La bioéthique, quelles attitudes dans la pastorale ? »
Ils affirment que « toute vie humaine – même la plus fragile – mérite le respect », écartant l’idée d’un être humain parfait qui « n’existera jamais ».
« Nous souhaitons que les chrétiens de nos diocèses et les hommes de bonne volonté puissent débattre des questions de bioéthique à la lumière de l’amour dû à chaque être humain. Nous espérons que le dialogue voulu par les Etats généraux de la bioéthique contribuera à l’édification d’une société où chacun est accueilli, respecté et aimé dans sa dignité » concluent-ils.
suite à leur session sur la bioéthique avec leurs conseils épiscopaux à Crehen – 02-04 mars 2009
Dans les questions de bioéthique, c’est la société toute entière qui est concernée. Les témoignages de médecins et d’aumôniers d’établissements de santé nous ont à nouveau convaincus : la société est appelée à devenir plus humaine en accueillant positivement la vulnérabilité qui n’est jamais un échec. Pour cet accueil, l’engagement de tous est nécessaire.
Devant une technique toujours plus performante, humaniser le soin est urgent ! Nous saluons et encourageons les personnels de santé qui s’y efforcent en prenant soin du patient comme d’une personne.
La souffrance n’atteint pas que les patients et leur famille, mais aussi le personnel médical. Bien souvent, celui-ci se pose des questions de sens. Nous exprimons notre reconnaissance à tous les membres des aumôneries pour leur mission d’accompagnement.
Toute vie humaine – même la plus fragile – mérite le respect. Nous invitons les chrétiens à en témoigner avec vérité et compassion. A la lumière de la Croix du Christ, nous savons que chaque être humain est aimé de Dieu et destiné à vivre éternellement auprès de lui. Le Crucifié nous atteste que la vulnérabilité appartient à l’existence humaine. Malgré tous les progrès de la science, l’être humain parfait n’existera jamais.
Une société sans amour refuse et abandonne le vulnérable. Nous souhaitons que les chrétiens de nos diocèses et les hommes de bonne volonté puissent débattre des questions de bioéthique à la lumière de l’amour dû à chaque être humain. Nous espérons que le dialogue voulu par les Etats généraux de la bioéthique contribuera à l’édification d’une société où chacun est accueilli, respecté et aimé dans sa dignité.
A Crehen, le 4 mars 2009
+ Mgr Pierre d’ORNELLAS, archevêque de Rennes, Dol et St Malo
+ Mgr Alain CASTET, évêque de Luçon
+ Mgr Raymond CENTENE, évêque de Vannes
+ Mgr Emmanuel DELMAS, évêque d’Angers
+ Mgr Lucien FRUCHAUD, évêque de St Brieuc et Tréguier
+ Mgr Yves LE SAUX, évêque du Mans
+ Mgr Jean-Marie LE VERT, évêque de Quimper et Léon
+ Mgr Thierry SCHERRER, évêque de Laval
+ Mgr Georges SOUBRIER, évêque de Nantes
+ Mgr Nicolas SOUCHU, évêque auxiliaire de Rennes, Dol et St Malo