Diocèse d’Albi : mobilisation multiforme sur la bioéthique

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Depuis plus d’un an, le diocèse d’Albi se mobilise sur le sujet de la bioéthique : en vue, les Etats Généraux de la bioéthique, la révision des lois de 2004 par les parlementaires français, mais également une réflexion de plus long terme.
Mgr Pierre-Marie Carré, évêque d’Albi, disait déjà en mars 2008 : « Notre attitude ne peut pas consister seulement en des déclarations(…) Il nous faut chercher à soutenir les familles et les femmes en détresse. Déjà, beaucoup de choses se réalisent. Mais un soutien concret et fraternel dans la durée doit être assuré. » L’objectif alors fixé par l’évêque était clair : « Il en va (…) de l’avenir de l’humanité. Les chrétiens devront participer au débat en y apportant des arguments fondés d’abord sur la raison, car c’est dans cette perspective que s’inscrivent les exigences que nous donne la Révélation : foi et raison ne sont pas opposées. »

Dès avril 2008, il créait et présidait une Commission diocésaine bioéthique regroupant des professionnels de la santé, des juristes, des philosophes et des laïcs soucieux de faire entendre la voix de l’Église catholique dans ce débat. Un travail d’abord mené en interne durant 6 à 8 mois pour approfondir leurs connaissances et leurs réflexions sur les thèmes concernés par la révision législative et le choix de traiter, en plus, les problématiques de fin de vie.
 

Que tous les catholiques se saisissent du débat

Les fruits de leur travail ont pu alors être proposés aux diocésains durant le Carême 2009 sous la forme d’un cycle de conférences intitulées « les dimanches et lundi de la bioéthique ». Cinq thèmes furent abordés : pourquoi l’Eglise prend-elle la parole ; l’embryon ; la fin de vie ; la procréation artificielle ; la recherche sur les cellules souches. Chacun était décliné en deux conférences : l’une le dimanche soir à Castres, l’autre le lundi soir à Albi.

Les intervenants étaient Mgr Pierre-Marie Carré, des membres de la Commission bioéthique, mais aussi des personnalités extérieures faisant autorité sur le sujet à l’échelle nationale. Ainsi Elizabeth Montfort, juriste et philosophe, ancienne députée européenne qui a contribué au blog bioéthique de l’Eglise catholique.

Avec 150 personnes à Castres et 300 autres à Albi pour chaque thème, ces soirées débats rencontrèrent un vif succès. Antoine Pasquier, membre de la Commission bioéthique qui introduisait ces conférences, explique que « c’est la possibilité de s’exprimer et de débattre qui a plu aux gens » : un échange et non la réception passive d’un discours immobile. En atteste également les nombreuses demandes de pouvoir réécouter les conférences ou les découvrir pour ceux qui n’avaient pu venir.

Enregistrées par RCF, elles sont proposées par le diocèse sur cd-rom et en ligne sur le site de téléchargement catholique www.exultet.net. Actuellement, la Commission bioéthique travaille sur leur retranscription écrite : Antoine Pasquier estime que c’est en « diversifiant les supports et les moyens d’accès à ces réflexions » qu’un maximum de diocésains pourra en bénéficier.
 

Une action amenée à durer

Et cette dynamique n’a certainement pas vocation à disparaître avec la prochaine clôture des Etats Généraux de la bioéthique : Nombreux sont les diocésains à souhaiter de nouvelles conférences. La Commission bioéthique envisage donc d’en programmer au moins deux à trois d’ici janvier 2010 et se met en attendant à la disposition des paroisses pour organiser des soirées débat autour du film « La Vie en question ». Ainsi Mazamet ou Cordes, dont les paroissiens n’ont pas forcément pu se rendre aux conférences castraises et albigeoises, ont sollicité la Commission bioéthique à ce sujet.

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