L’église d’Alençon élevée au rang de basilique

Pour la paroisse Notre-Dame au pays d’Alençon, c’est un évènement. L’église du même nom a été élevée par le pape Benoît XVI le 6 juin 2009 au rang de basilique mineure par décret de la Congrégation du culte divin et de la discipline des sacrements. La demande en avait été faite par Mgr Jean-Claude Boulanger, évêque du diocèse de Séez et son annonce a été révélée pour le 15 août, la basilique Notre-Dame étant dédiée à Marie en son Assomption. La dernière église à avoir accédé à ce statut est l’église du Mont Saint-Odile, élevée à la dignité de basilique mineure en 2006.
Cette élévation au rang de basilique marque « la reconnaissance d’une dimension internationale, d’un haut lieu avec la chrétienté où l’on peut se rendre en pèlerinage. C’est aussi un lieu relié au siège de Rome, car les premières basiliques émanent de Rome. Cela traduit enfin la dimension d’accueil et de spiritualité des pèlerins autour de la famille Martin », explique le père Thierry Henault-Morel, curé de la paroisse Notre-Dame au pays d’Alençon.

Haut-lieu de prière pour les familles

La basilique Notre-Dame d’Alençon est un lieu de prière pour les familles. De nombreux pèlerins et visiteurs viennent s’y recueillir et y vivre une démarche spirituelle sur les pas de la famille Martin. C’est en effet dans cette église que les époux Martin se sont mariés, que Thérèse a été baptisée et qu’ont eu lieu les funérailles de sa mère. Béatifiés le 19 octobre 2008, Zélie et Louis Martin représentent un modèle pour les couples. Nombre d’entre eux, déjà mariés ou se préparant au mariage, se rendent à Alençon pour demander aux bienheureux Martin de les accompagner sur leur route.

Cette reconnaissance met également en valeur la beauté et l’importance de l’édifice. Construite aux 15e et 16e siècles, l’église Notre-Dame recèle de nombreux trésors. Ses vitraux datent du 16e siècle. Ils sont les témoins incomparables de l’art des peintres-verriers de la Renaissance. Les verrières situées au nord de l’église illustrent des récits bibliques fondamentaux dans l’Histoire du Salut : la création, la faute originelle, le sacrifice d’Abraham, le passage de la Mer Rouge et le cycle de Moïse et le serpent d’airain, tandis que celles du sud présentent des épisodes de la vie de Marie – la présentation de la Vierge au temple, le mariage de la Vierge, la Vierge de pitié, l’Annonciation et la Visitation, la Dormition et l’Assomption. Le porche est surplombé par la transfiguration, la nef est de style gothique flamboyant.

Pour fêter cet évènement, une célébration officielle aura lieu d’ici la fin de l’année 2009.
 

Le titre de basilique majeure évoque les quatre basiliques majeures qui se trouvent à Rome et représentent les quatre églises principales patriarcales de la ville : Saint-Jean de Latran (cathédrale de Rome), Saint-Pierre au Vatican, Saint-Paul-hors-les-murs et Sainte-Marie-Majeure.
Le titre de basilique mineure est également attaché à quelques églises de Rome moins importantes, telles celles de Saint Laurent in Damaso et de Sainte Marie du Transtévère. Les papes ont ensuite étendu ce titre à plusieurs églises situées à l’extérieur de Rome (la cathédrale de Paris, la basilique Sainte Thérèse de Lisieux, la basilique St Martin de Tours…)

Les dernières églises à avoir été élevées au rang de basilique mineure en France sont :
– le Mont Saint Odile, élevée à la dignité de Basilique mineure en 2006 par le pape Benoît XVI
– Saint Michel Archange de Menton, élevée à la dignité de Basilique mineure en 1999 par le pape Jean-Paul II et Basilique en 2000
– la Basilique du Sacré-Cœur à Marseille (Bouches-du-Rhône), érigée en Basilique mineure par Jean-Paul II le 17 septembre 1997.

 

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