Un institut universitaire au service de l’évangélisation

Le 22 septembre 2009, la session de rentrée de l’Institut Supérieur de Pastorale Catéchétique (ISPC) sera consacrée à l’histoire des catéchismes. Son directeur depuis deux ans, François Moog , présente ce lieu de formation des acteurs et des cadres de la catéchèse pour la France et le monde.

Créé en 1950 pour le service de l’Église par la volonté des cardinaux et archevêques de France, l’ISPC entretient un lien organique avec la Commission Épiscopale de la Catéchèse et du Catéchuménat et travail régulièrement avec le Service National de la Catéchèse et du Catéchuménat. Sa mission ? Former les cadres de l’annonce de l’Évangile en leur permettant l’acquisition de connaissances et d’outils d’analyse dans un esprit disciplinaire et scientifique de haut niveau. C’est ainsi que l’ISPC est l’un des instituts qui composent le Theologicum, la faculté de théologie et de sciences religieuses de l’Institut catholique de Paris.

Dialogue entre pastorale et théologie

« Nous devons considérer qu’une personne ayant une expérience pastorale éprouvée est habilitée à poursuivre une formation théologique exigeante en côtoyant des étudiants ayant plus de quatre ans d’études théologique derrière eux », explique François Moog. C’est ainsi qu’une responsable diocésaine de catéchèse est amenée à travailler avec une religieuse en charge de la pastorale des jeunes, avec un séminariste en fin de formation et un apprenti chercheur en théologie.

Deux cursus sont proposés : l’un en formation universitaire classique, sur deux ans, et l’autre par alternance, sous la forme de sessions mensuelles de trois jours pendant quatre ans. Les étudiants des deux cursus se retrouvent régulièrement, par exemple lors de colloques et de sessions communes. Les uns et les autres peuvent bénéficier de la proposition pédagogique diversifiée de l’ISPC : cours, travaux dirigés, ateliers, études de cas, élaboration de projets….

60 ans d’évolution

L’ISPC est structuré selon trois axes : formation, recherche et expertise, toujours dans le domaine de la catéchèse et de l’annonce de l’Évangile. Sa spécificité, c’est de conduire les trois en même temps en développant des partenariats diversifiés pour chacun d’eux. En privilégiant la synergie entre ces trois axes, il s’agit de former les étudiants à la maîtrise d’un ensemble complexe de savoirs et de méthodes de recherche en pastorale catéchétique et de leur apprendre à développer une capacité d’analyse, de discernement et d’action dans le domaine étudié.

Pour cela, 28 enseignants couvrent à près toutes les disciplines : théologie dogmatique, écriture sainte, théologie morale et disciplines des sciences de humaines (sociologie, sciences de l’éducation, …) L’inter-disciplinarité est requise pour se donner les moyens d’affronter les défis que pose notre époque à l’Église. C’est pour affronter ces défis que l’ISPC est en train de développer deux projets majeurs : la constitution d’un observatoire international des pratiques catéchuménales (avec la tenue à Paris des Assises Internationales du Catéchuménat, du 6 au 9 juillet 2010) ainsi que le lancement d’une collection, « Le point catéchèse » (en collaboration avec les éditions du Sènevé), pour soutenir la mission catéchétique à tout niveau de responsabilité.

Un rayonnement international

Depuis bientôt 60 ans, l’Institut Supérieur de Pastorale Catéchétique a participé à la formation des cadres de la catéchèse du monde entier et favorisé la création de centres de formation en catéchèse sur les cinq continents. Depuis sa création, l’ISPC a accueilli environ 7000 étudiants. Avec l’Afrique, c’est aujourd’hui vers l’Asie que se tournent les regards. En Inde, plusieurs anciens de l’ISPC dirigent des établissements similaires et ce sera bientôt le cas également en Corée et au Vietnam. Les étudiants hors hexagone, venant principalement d’Afrique et d’Asie, représentent 40% de l’effectif total. Les autres viennent de toute la France et de familles spirituelles et d’horizons ecclésiaux pluriels.

« Nous accueillons et formons des prêtres diocésains, des religieux, des religieuses, des laïcs. Nous tenons à cette diversité et à cette richesse qui est un signe de la vitalité de l’Église », commente François Moog. Ces étudiants ont cependant une caractéristique commune : 100% d’entre eux sont envoyés par l’institution ecclésiale.

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