Les évêques européens débattent des relations Eglise et Etat

Aux lendemains de la visite de Benoît XVI en République tchèque, c’est en France que les conférences épiscopales des Eglises d’Europe se rencontrent du 1er au 4 octobre en assemblée plénière annuelle pour évoquer, à l’occasion des 20 ans de la chute du mur de Berlin, les relations entre Eglise et Etat.
Hôtes du cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de la Conférence des évêques de France, trente-trois évêques présidents de conférences épiscopales allant de l’Albanie à l’Ukraine ainsi que les archevêques de la principauté de Monaco, du Luxembourg et l’évêque de Chisinau (Moldavie) se retrouvent à Paris à la maison de la Conférence des évêques de France, à Paris, du 1er au 4 octobre 2009. Participent également à la session les présidents des commissions de la CCEE, des représentants du Saint-Siège et plusieurs invités d’autres continents, en communion avec leurs homologues d’Europe.

En préambule de l’assemblée plénière, le président de la CCEE, le cardinal Peter Erdö, archevêque d’Esztergom-Budapest (Hongrie), présente ainsi les travaux des évêques européens : « Pour remplir leur tâche pastorale qui est de veiller sur le peuple de Dieu, les évêques ont ressenti le besoin d’être informés sur les modalités et les solutions de chaque Etat dans sa relation avec l’Eglise. Nous avons également à réfléchir sur des questions qui restent en suspens telles que la confiscation des biens de l’Eglise sous les régimes communistes. […] Il existe aujourd’hui une variété très grande de modèles régissant ces relations. Ce qui allait très bien pour la Pologne aurait été nuisible en Turquie. Un modèle unique, centralisé serait mortifère pour les autres ».

Soulignant que cette assemblée plénière se veut aussi un temps de rencontres et d’informations sur la vie des Eglises européennes, le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux et vice-président de la CCEE, a ajouté : « Certaines situations sont difficilement compréhensibles d’un pays à l’autre. En France se vivent par exemple des crispations que l’on ne voit pas ailleurs. Cela n’empêche ni l’Eglise ni l’Etat de vivre et d’avoir des relations correctes ».

Outre les relations entre Eglise et Etat, les évêques aborderont également la visite du pape Benoît XVI en République tchèque, l’année sacerdotale, l’attention de l’Eglise catholique envers les populations de la Terre Sainte, le rapport sur Eglise et médias pour l’année écoulée, l’idéologie du genre dans le panorama législatif européen et les questions d’actualité en matière de bioéthique.

Les activités et les projets des diverses commissions de la CCEE dans le champ des médias, des migrations, de la catéchèse, de l’école, de l’université, des vocations et de l’environnement, seront également présentés au cours de cette assemblée.

 

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