Les Scouts transmettent la lumière de Bethléem

Offrir au cœur de l’hiver et des détresses humaines des « Lueurs de fraternité », c’est la belle opération lancée depuis 2003 par les Scouts et Guides de France le troisième samedi de l’Avent.
Décoration et fabrication de photophores, atelier dessins, conférence d’un artiste-peintre local sur l’art de la lumière chez Georges de La Tour, messages à créer et à apposer sur un grand drap suspendu… Le 13 décembre, à Joigny, dans le diocèse de Sens et Auxerre, pour la troisième participation à l’opération « Lumière de Bethléem », des animations sur le thème de la paix sont destinées « aux jeunes de 7 à 77 ans » en plus d’une célébration proposée à l’échelle du doyenné. Responsable de la pastorale des jeunes, Tiffany Bujdarz reprend le flambeau avec enthousiasme : « C’est un geste formidable, une éducation par le beau. Si on est capable de veiller sur une bougie jusqu’à Noël, voire jusqu’à l’Epiphanie, par exemple en ne claquant pas les portes, on est capable de faire attention à l’autre afin de tenter de vivre dans un monde plus pacifique. Les enfants sont particulièrement sensibles à ce message ». Du 14 au 24 décembre, une présence continue de la lumière sera assurée dans les églises de la ville, au collège privé, mais également dans deux lieux publics de patrimoine où se tiennent des expositions.

A Aix-en-Provence, la distribution de la lumière et de messages de paix se produira sur le cours Mirabeau. A Lyon, elle donnera lieu, dans la grande tradition scoute, à un feu de camp dans les jardins de la maison diocésaine. A Lille, elle sera escortée en procession du quai du Wault vers l’église Saint-Sauveur où une messe sera célébrée par l’archevêque Mgr Laurent Ulrich.

Passeurs d’espérance
Bougies, lumignons, cierges, lampes… ; peu importe. Pour tout homme, la lumière est signe d’espoir et symbole, pour les chrétiens, du Christ « lumière du monde ». C’est pourquoi, afin de permettre à chacun d’être messager de paix et d’espérance, les scouts innovent avec le service Interlucia. La carte des événements est consultable sur le site www.lumieredebethleem.fr et les scouts peuvent faire livrer la lumière au domicile de toute personne choisie.

Les porteurs de lumière français (une délégation d’une dizaine de pionniers et caravelles âgés de 14 à 17 ans), partis pour Vienne le 12 au soir et ayant reçu la lumière au cours d’une célébration œcuménique, la transmettront à leur tour aux délégations territoriales à Paris. C’est depuis l’église St-Merri, dans le 4e, qu’elle ira alors éclairer jusqu’aux plus isolés et aux plus vulnérables (maisons de retraite, hôpitaux, lieux d’accueil de réfugiés, etc). Un petit « geste de fraternité mondiale qui permet de lier agir global et agir local », résume Pierre-Yves Bing, le porte-parole du Mouvement.

De Bethléem aux paroisses de France
En 1985, une radio autrichienne a pris l’initiative d’aller chercher une lumière dans la grotte de la Nativité à Bethléem, de la ramener en Autriche et de la distribuer en signe de paix. Cette démarche qui rejoint celle de la flamme olympique, les champions de la fraternité que sont les mouvements de scoutisme l’ont vite adoptée, à l’échelle du continent et du bassin méditerranéen. En France, la première opération, en 2003, relayée par les Guides de France et les Eclaireuses et éclaireurs unionistes, s’appelait « Sème la paix ». Pour l’animer, un chant et une prière avaient été créés. Depuis, le succès est tel que de très nombreux diocèses et paroisses se proposent comme relais.
 

La lumière de Bethléem sera présente au salon nautique, qui se tient à Paris du 5 au 13 décembre, pour la messe de clôture du salon le dimanche 13 décembre à 10h30.

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