Zoom sur la réconciliation à La Salette

Moteur ! Du 29 avril au 2 mai, le sanctuaire Notre-Dame de La Salette, dans le diocèse de Grenoble-Vienne, vivra la première édition des Journées « Cinéma et Réconciliation » ; Dieu réconcilié avec son Peuple étant la bonne nouvelle dont l’écho résonne depuis 1846 sur ces sommets des Alpes.
 

L’Isère se réjouissait d’accueillir le Festival du Film pour Enfants à Lans-en-Vercors. Elle pourra désormais s’honorer d’avoir les Journées cinématographiques « Cinéma et Réconciliation » de La Salette.

« Le cinéma est aussi un chemin d’Eglise. Il existe des films profonds par lesquels on peut transmettre un message et il est essentiel d’accueillir cette modernité », déclare le père Hervé Bougeard, recteur du sanctuaire.
Si organiser un tel rendez-vous entre ciel et terre, à 1800 m d’altitude, au milieu des alpages, est un défi, le lieu s’imposait pour une telle thématique. « Nous vivons au quotidien le service de la réconciliation, explique le père Bougeard. Ici Marie nous montre un Dieu présent, attentif à la vie des hommes là où on ne s’y attend pas »

Dans le programme d’animations du sanctuaire en 2010 placé sous le signe de la « Réconciliation, un défi pour notre société », le cinéma est une approche. « De même, ajoute le père Bougeard que « La Vierge a aidé les gens de l’époque à relire les événements et qu’elle nous aide aujourd’hui à relire notre vie, le cinéma peut aider à relire nos histoires humaines ». Chaque projection sera, en effet, suivie d’une analyse par un intervenant et d’un débat avec le public, pèlerins et cinéphiles étant amenés à se mélanger. « Ayant la chance d’être un petit sanctuaire, se réjouit le père Bougeard , nous pouvons dialoguer, partager, échanger ».
 

Des films, des débats, des invités

L’affiche est digne de Cannes : le mythique Les fraises sauvages d’Ingmar Bergman (1957, Ours d’Or à Berlin), Gran Torino de Clint Eastwood (César 2010 du meilleur film étranger), mais aussi des œuvres moins connues du grand public. Les après-midi sont réservés aux documentaires.
Une table ronde sur le thème « Le cinéma – un lieu de réconciliation ? » aura lieu le 1er mai. Parmi les intervenants : le P. Michel Farin, jésuite français, spécialiste de la Bible et cinéaste ; le P. Marek Lis, prêtre du diocèse d’Opole en Pologne, spécialiste de la dimension théologique du cinéma et de la relation entre l’Eglise et les médias ; ou encore Mme Magali Van Reeth journaliste de cinéma pour de nombreux sites Internet de l’Eglise catholique de France.
La manifestation est placée sous le parrainage d’honneur de Mgr Jean-Michel di Falco Léandri, évêque de Gap.

Programme complet sur le site du sanctuaire de Notre Dame de la Salette.
 

Le sanctuaire de La Sallette

À la Salette, petit village perché dans les Alpes à 70 kms de Grenoble, le sanctuaire Notre-Dame de la Salette a été érigé après l’apparition de la Vierge Marie à deux jeunes bergers, Maximin et Mélanie en 1846, à une époque où le non respect du dimanche et la propagation de l’athéisme entraînaient des conséquences dramatiques pour la population. « Nous vivons au quotidien le service de la réconciliation, explique le père Bougeard, recteur du sanctuaire. Ici Marie nous montre un Dieu présent, attentif à la vie des hommes là où on ne s’y attend pas. Le jeune Maximin Giraud, l’un des deux petits bergers qui a rencontré la « belle Dame », a raconté comment il avait l’impression que la lumière venait du crucifix qu’elle portait. La croix, c’est le signe de l’Amour. Marie rappelle que son fils est le vrai réconciliateur entre les hommes et le réconciliateur entre Dieu et son peuple.
Si, à l’époque de l’Apparition, c’est la famine qui menaçait, aujourd’hui notre monde où se vivent drames, divisions, tensions, conflits, a tout autant besoin de réconciliation. Nous en sommes témoin à l’échelle de l’Eglise universelle à travers les 950 missionnaires implantés dans 28 pays que compte notre Congrégation, la seule en France issue d’un sanctuaire. Les Brésiliens, par exemple, sont des fidèles du lieu. Dans leurs luttes aux côtés des paysans sans-terre, La Salette les aide vraiment ».
 

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