6ème voyage européen de la paix avec les Fils de la Charité

Partie de Paris le 26 juillet 2010, une vingtaine de jeunes européens, fait route vers Schengen, avec pour étapes Verdun et Strasbourg. Dans ces lieux marqués par la guerre, des témoins leur enseignent la paix. Accompagnateur et initiateur du projet, le Père Tritz, Fils de la Charité, en explique le sens.
 
« Quand le Christ ressuscité visite ses disciples, il leur adresse une salutation de paix mais il porte les marques des blessures de la Croix. On n’efface pas les choses comme ça » rappelle le Père Pierre Tritz, Fils de la Charité.

Dans cet esprit, le 6ème voyage européen de la paix (26 juillet-7 août 2010) passe par des lieux de souffrance historiques. Ainsi à Verdun, les 18-30 ans pourront ramasser des éclats d’obus. Près de Strasbourg, ils visiteront l’ancien camp de concentration et d’extermination de Natzweiler-Struthof. Aujourd’hui transformés en lieux de paix, ils prouvent que « la vie est plus forte que la mort ».
 

Un lieu, un témoin

A Verdun, ce sera le Père Emile Anizan (1853-1928), fondateur des Fils de la Charité. Dans ce paysage de tranchées, le Père Tritz a conçu un « GR » en 2006. Sur le « Chemin du Père Anizan », on lit des textes du prêtre quand il était aumônier volontaire dans les tranchées de Verdun (d’août 1914 à février 1916).
A Struthof, les jeunes se mettront à l’écoute d’Etty Hillesum (1914-1943), jeune femme juive hollandaise morte à Auschwitz. Son journal « Une vie bouleversée » les guidera dans une démarche d’intériorité et d’humanité, le temps d’une marche pour la paix.
A Strasbourg, un des pères de l’Europe, Robert Schuman, sera le fil rouge de leur prière pour l’Europe. Les participants visiteront le Parlement Européen.
A Schenghen (Luxembourg), les voyageurs de la paix commémoreront le 25ème anniversaire de la signature du traité (14 juin 1985) qui garantit la libre circulation des personnes. Ils aborderont la question des Roms.
 

Les jeunes, témoins de la paix

A l’origine des ces voyages, l’histoire familiale du Père Tritz dont les parents ont dû quitter la Moselle pour « la France de l’intérieur », au début de la Seconde guerre mondiale, et l’exemple d’un fervent adepte de la culture de la paix, Philippe Denis, Fils de la Charité, à l’origine d’une « catéchèse de la paix ». A titre individuel ou au nom des Fils, le P. Tritz accompagne régulièrement des voyages de la paix : voyage de l’espérance et de la paix avec le Secours catholique, voyage interculturel avec des Français, des Algériens et des Sénégalais… « Les jeunes ont pour mission d’être témoins de cette paix. C’est un esprit qui se met en place », se réjouit le Père Tritz.
 
Et aussi, au programme

Une messe de la paix au Mont Sainte-Odile, la découverte du Centre Pompidou à Metz et les « Menhirs de l’Europe » à Launstroff, des sculptures d’artistes internationaux, installées dans un No Man’s Land,  près de la frontière franco-allemande.

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