Dans son éditorial d’Eglise de Lille titré « Avançons au large » (3 septembre 2010), Mgr Gérard Coliche, évêque auxiliaire de Lille, écrit : « Au début de cette année pastorale, les Etats Généraux du Christianisme organisés par La Vie et la Fête de la Vie Spirituelle du Centre du Hautmont nous serviront de tremplin ». C’est dire si la troisième Fête de la vie spirituelle organisée par le Centre spirituel du Hautmont s’est enracinée dans la vie diocésaine. Certaines paroisses en font même leur événement de rentrée.
 

Dans ce diocèse qui s’investit énormément pour l’Apostolat des laïcs, « des ponts se sont établis entre l’Action catholique et les mouvements de spiritualité dont la rencontre a été favorisée. C’est intéressant que le Centre spirituel du Hautmont soutienne cette dynamique. On travaille bien et beaucoup ensemble », se réjouit Mgr Coliche.

En 2009, près de 5000 personnes ont participé à la deuxième édition de la fête de la Vie spirituelle sur le thème « Présents à Dieu, présents au monde ».
L’édition 2010 se déroulera sur le thème « Guetteurs d’humanité, porteurs d’espérance ».
Si, dans le contexte actuel de crise, ce thème choisi n’est pas neutre, « l’accueil est aussi important que le contenu », affirme Frédéric Rochet.

« Café théo » qui mise sur l’interactivité des participants pour que la parole puisse circuler, guinguette du Hautmont, « messe qui prend son temps », « Témoins pour notre temps : prenons le temps de regarder ce qui germe »… Le vocabulaire du programme indique que se cherche « un autre langage, un autre style pour inventer un événement populaire et festif ; un lieu, un temps où des familles puissent se poser et réfléchir tout en répondant à la soif de compréhension, de sens, de cohérence, d’unité de personnes en recherche ».

Mgr Gérard Coliche présidera dimanche « la messe qui prend son temps », une formule qui « fait florès dans le diocèse afin d’offrir un temps plus long d’accueil, d’écoute et de partage ». En l’occurrence, précise Frédéric Rochet, directeur du centre du Haumont, ce sera au moment de la présentation des dons, dans une volonté affichée de « goûter la célébration de la liturgie ».
La propriété dans laquelle le Centre est installé, un parc de 8 hectares au cœur de la métropole Lille-Roubaix-Tourcoing, se prête idéalement à la détente et à la convivialité. « Il y a précise Frédéric Rochet, un espace sous les arbres décorés de lampions où des gens qui n’ont pas forcément la même appartenance sociale ou la même sensibilité religieuse ont plaisir à se rencontrer autour d’une frite et d’une bière ». Les participants peuvent librement aller écouter un grand témoin, partager avec d’autres ou s’initier en ateliers à des formes de prière (avec les fleurs, avec son corps…).
L’occasion pour certains « de se mettre en route » et de revenir participer à l’une ou l’autre des 130 propositions d’ateliers, sessions ou retraites du Centre. Pendant la fête, les jeunes de 4 à 17 ans bénéficient d’une animation spécifique proposée par le MEJ (Mouvement Eucharistique des Jeunes).

Quant aux 200 personnes qui sont sur le pont, qui à son travail, qui à son service, ils expérimentent « quelque chose de la vie fraternelle ». Frédéric Rochet assure que l’événement a permis de « fédérer » en quelque sorte les énergies internes, de « donner du sens » à de nombreux bénévoles du Centre. La troisième édition vise à « retrouver le goût de l’avenir ». Quoi qu’il en soit, c’est, déjà, une initiative qui « redonne du pep’s », selon la sympathique formule de Mgr Coliche.