Bioéthique : Interview de Mgr d’Ornellas sur le projet de loi dans le JDD
Sur la Procréation Médicalement Assistée (PMA) et la levée de l’anonymat dans le don de gamètes. S’il salue la prise en compte de l’intérêt de l’enfant, Mgr d’Ornellas souligne les « questions insolubles » que la levée de l’anonymat entraînerait. Il rappelle aussi les risques de cette pratique – « dérive eugéniste » et « marchandisation » – et pointe la contradiction fondamentale des méthodes de la PMA : « faites pour donner la vie (…) elles aboutissent souvent à la destruction de la vie des embryons ».
Sur la recherche sur l’embryon. Il encourage plutôt la recherche sur les cellules souches adultes ou sur d’autres cellules et s’interroge : « Les législateurs seront-ils conscients que se joue un enjeu d’humanité avec cette loi? S’ils cèdent sur cet aspect, la loi sera-telle capable de protéger l’humanité de la société? »
Sur le diagnostic préimplantatoire et le dépistage de la trisomie 21. Mgr d’Ornellas se réjouit que la loi suive ce qui est ressorti des Etats généraux de la bioéthique : « La lutte contre le handicap passe par la recherche et non par l’élimination. C’est bon signe ». Il se fait le porte-parole des femmes enceintes pour qui les diagnostics suscitent « anxiété » et « angoisse ». « Attendre un enfant, c’est une bonne nouvelle pour la société et non une source de problèmes potentiels » s’insurge-t-il. Si la mère avorte, « je me dirai que je n’ai peut-être pas fait tout ce qu’il fallait pour qu’elle soit accompagnée ».
Sur la gestation pour autrui. En maintenant son interdiction, « la France est en avance dans le respect de la dignité ». Sous couvert d’altruisme, il dénonce « l’utilisation d’une femme pendant neuf mois ».
Lire l’intégralité de son interview sur le site du Journal du Dimanche
Une table ronde sur la gestation pour autrui et l’anonymat des dons de gamètes est prévue le 15 décembre 2010. Le projet de loi sera examiné en première lecture à partir du 8 février 2011 à l’Assemblée nationale.