Bioéthique : réactions de l’Eglise autour des débats au Sénat

Cellules

Les débats au Sénat sur le projet de loi Bioéthique (5-8 avril 2011) ont suscité plusieurs prises de parole fortes de la part de l’Eglise catholique. Notamment de Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes, chargé de la bioéthique au sein de la Conférence des évêques de France.

« Débattre oui, dénigrer non !!! »

Dans un communiqué publié le 8 avril 2011, Mgr Bernard Podvin, Porte-parole des évêques de France, est revenu sur la tribune de Marc Peschanski et Cécile Martinat (Le Monde du 6 avril 2011) et la réponse apportée par Mgr Jérôme Beau, évêque auxiliaire de Paris, directeur du Collège des Bernardins, et Brice de Malherbe, co-directeur du département d’éthique biomédicale (lemonde.fr du 8 avril 2011).

Lire le communiqué de Mgr Podvin

« L’Eglise a sa place dans les débats sur l’éthique médicale »

Mgr Jérôme Beau, évêque auxiliaire de Paris, directeur du Collège des Bernardins, et Brice de Malherbe, co-directeur du département d’éthique biomédicale, ont publié cette tribune le 8 avril 2011 sur lemonde.fr. Ils y ont rappelé notamment que « l’Eglise catholique choisit le dialogue, qui se refuse à tout obscurantisme, et le débat de fond, qui encourage la science sans dénier la conscience. Car le défi bioéthique est un bel enjeu d’humanité ».

Lire la tribune de Mgr Beau et de M. de Malherbe

« Bioéthique : élaborons une écologie humaine »

Dans cette tribune parue dans Le Monde du 6 avril 2011, Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes, chargé de la bioéthique au sein de la Conférence des évêques de France, a souligné la dualité entre « respect de la dignité humaine » et « pouvoir de la technique » et invité à la responsabilité éthique.

Lire la tribune de Mgr d’Ornellas

Discours d’ouverture de l’Assemblée plénière des évêques à Lourdes

Le 4 avril 2011, à la veille des débats au Sénat, le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et Président de la Conférence des évêques de France, a réaffirmé que « toute recherche ne se justifie pas par la générosité affichée ou réelle de ses buts et de ses intentions. Jamais la fin ne justifie les moyens ».

Lire le discours du cardinal Vingt-Trois

« Pourquoi les catholiques n’obéiraient-ils pas à cette interpellation : « Indignez-vous ! » »

Dans l’entretien accordé à La Croix le 31 mars 2011 par Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes, chargé de la bioéthique au sein de la Conférence des évêques de France, celui-ci a réagi aux amendements votés par la commission des affaires sociales du Sénat et soutient que la voix des catholiques a aussi le droit d’être entendue.

Lire l’entretien avec Mgr d’Ornellas

Les médecins du Centre Catholique des Médecins Français (CCMF) très inquiets

Dans un communiqué publié le 4 avril 2011, la veille des débats au Sénat sur le projet de loi Bioéthique, ils ont fait part de leurs positions.

Recherche sur les cellules souches. C’est « ouvrir la porte à la fabrique d’embryons et à leur commercialisation à la seule fin de devenir de la chair à pipettes avec cette valeur utilitaire ».
Dépistage de la trisomie 21. Ils défendent la clause de conscience des médecins, « dernière barrière avant l’eugénisme d’Etat ».
Levée du don anonyme de gamètes. Pour eux, il s’agit d’une négation de « la gratuité sans retour du don ».

« A chaque remise en cause, disparition d’un symbole, notre société se rapproche un peu plus d’un rationalisme utilitariste, autoritaire nous privant tous de notre responsabilité donc de notre liberté » concluent-ils.

Lire le communiqué sur le site du CCMF

« Pardon, je suis une personne »

Dans cette tribune publiée par Le Figaro (12 avril 2011), Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes, chargé de la bioéthique au sein de la Conférence des évêques de France, revient sur le projet de loi de bioéthique examiné par le Sénat le 8 avril 2011. « Vous avez en votre corps des cellules destinées à me donner la vie. Par égard pour moi, n’en faites pas n’importe quoi » écrit-il notamment. « Vos représentants ont enfin compris que mon cordon ombilical est une « ressource thérapeutique ». Dépêchez-vous d’en organiser très largement la collecte. Cela vous évitera de m’utiliser » peut-on lire plus loin. « Ni sauveur ni docteur, ni objet ni moyen, je suis une « personne ». Tel est mon nom. Unique est mon visage. Je vous en prie, aimez-moi pour moi-même ! » supplie celui – déjà homme – qui doit devenir homme, comme dit Tertullien.

Lire la tribune de Mgr d’Ornellas

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