Les valeurs évangéliques sous les feux de la rampe
Que ta volonté soit fête
« Que ta volonté soit fête est une pièce d’une richesse étonnante, jouée par trois jeunes femmes. Elle raconte l’évolution spirituelle d’Etty Hillesum, jeune juive dont la vie va être complètement bouleversée. La pièce débute avec le journal intime de l’adolescente, ses névroses, sa vie en vrac, sa complexité intérieure. Puis elle retrace le parcours hallucinant, en trois ans, d’Etty qui choisit délibérément de mourir avec son peuple. Le texte évoque le mystère de Dieu. Chacune des comédiennes incarne une dimension d’Etty, une tonalité de sa personnalité. Ses débats intérieurs sont mis en scène de façon formidable, quelle trouvaille ! »
Journal d’un curé de campagne
« Dans Journal d’un curé de campagne, Maxime d’Aboville a réussi à me faire aimer Bernanos ! Le choix de ce texte : du grand art ! Maxime a saisit l’affect, l’âme de Georges Bernanos de manière brillante. La mise en scène rend ce jeune curé très actuel. »
Pazzi
« J’ai beaucoup aimé la chorégraphie contemporaine Pazzi, où l’expression des corps donne à voir le don total de soi. Elle s’inspire de la vie de Marie-Madeleine de Pazzi, carmélite du XVIe siècle qui vécut l’amour de Dieu de façon extrême. Avec la danse et le texte du XVIe, la troupe Interface met en scène l’excessif de la vie religieuse, l’ascèse, la renonciation à sa propre volonté, etc. On touche la grandeur de la vie religieuse, ce don total qui est un combat à mort. C’est très fort, on en ressort bouleversé. »
Continuez sans nous !
« Continuez sans nous s’inscrit aussi dans la thématique du don de soi et reprend le témoignage d’un jeune carme (Lucien Bunel) en charge du petit collège d’Avon, qui pour sauver des enfants accepte la déportation. C’est une très belle chorégraphie accompagnée d’un texte d’une rafraichissante jeunesse. Il y a un double jeu entre le comédien qui dit le texte et le danseur qui l’incarne. »
Pierre et Mohamed, Algérie, 1er août 1996
« La pièce Pierre et Mohamed rend hommage à Mgr Claverie, dominicain d’Oran, et à son chauffeur, assassinés le 1er août 1996 soit cinq mois après le drame des moines de Tibhirine. Tous deux connaissaient les risques qu’ils encouraient. C’est un jeune dominicain qui a composé l’ensemble à partir des textes de Mgr Claverie. La mise en scène est remarquable. »
Jan Karski (mon nom est une fiction)
« Pendant le festival d’Avignon de juillet dernier et avec l’association Foi et Culture, nous avons organisé plusieurs rencontres ouvertes au public dont une avec Arthur Nauzyciel. Sa pièce Jan Karski, évoque ce Polonais envoyé par la résistance et le ghetto de Varsovie vérifier ce qu’il advient des déportations. Mais son témoignage du génocide n’est pas entendu. On ne peut pas croire cette vérité… »
Festival Bible et création jusqu’au 20 novembre à Grenoble
« Le souffle d’Etty », compagnie Le Puits, 17-19 novembre à Puteaux
« Le printemps de la grâce« , 26 novembre au théâtre du Nord-Ouest à Paris