Décès du P. André Depierre
Une eucharistie sera célébrée jeudi 22 décembre à 10h30 en l’église Saint-Maurice de la Boissière à Montreuil (93), où il résida de nombreuses années.
On compte près de 350 prêtres-ouvriers en France aujourd’hui.
En ouverture de la célébration, Mgr Lacrampe, qui l’avait rencontré à Montreuil, a salué « une grande figure de l’Eglise de France d’après-guerre qui disparaît de nos regards mais pas de nos cœurs de baptisés, d’apôtres, de témoins de l’Evangile, de prêtres de Jésus Christ, du Dieu fait homme » et rappelé que « Sa vocation de partager les conditions de vie et de travail des gens, pour demeurer membre à part entière du peuple de Dieu , puise sa source dans ce qu’évoque l’apôtre Paul : « Mis à part pour annoncer l’Evangile de Dieu » aux païens. On retrouve la tradition de la découverte des ministères. Mais nous savons que cette histoire s’est trouvée assombrie par le coup d’arrêt donné à ce ministère des prêtres ouvriers. Les causes et les responsabilités sont diverses. André DEPIERRE a su les reprendre dans un article paru en février 1972 dans « Documents de l’ACO » sur « l’histoire et la signification des prêtres ouvriers dans l’Eglise ». Epreuve et déchirure pour les prêtres ouvriers qui devront décider selon leur conscience, de la réponse à donner à la demande de leur évêque. André sera de ceux qui acceptent cette demande de quitter le travail, mais la réflexion se poursuit avec certains évêques, afin de voir comment le dialogue peut reprendre avec Rome pour promouvoir le retour de prêtres dans « l’exercice d’une vie professionnelle ».
« C’est un pionnier, un visionnaire, une grande figure de l’histoire des prêtres-ouvriers et de l’Eglise, qui vient d’entrer dans l’éternité. Beaucoup de prêtres-ouvriers lui doivent le bonheur de leur itinéraire humain et apostolique (…) » P. Francis Gayral (à gauche sur la photo), prêtre-ouvrier à Castres
« Si ce que nous espérons, ce que beaucoup croient est vrai, Dédé nage dans le bonheur. Il retrouve la multitude de ses amis baptisés ou non (…) Dans cette foule, j’aperçois quelques « biffins » de Montreuil. Ça été son premier boulot (que parfois d’autres prêtres-ouvriers n’ont pas bien compris), et, tous les ouvriers du bâtiment, notamment ceux avec qui il a construit « l’UNESCO ». Il doit se réjouir d’y voir accueillir les Palestiniens. C’est là qu’il avait entendu dire « les prêtres-ouvriers sont des prêtres qui ont transformé l’eau bénite en sueur de leur front ». Dans cette foule, petits et grands qui ont fréquenté le « 60 » avec Geneviève SCHMITT, 60, rue Victor HUGO à Montreuil et ceux qui continuent, rue des Néfliers (…) ». P. Jean Perrot (au premier plan à gauche sur la photo), prêtre-ouvrier à Paris.