La politique, une bonne nouvelle (aussi) pour les jeunes

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Depuis 15 ans, « La politique, une bonne nouvelle » propose aux 18-35 ans une semaine de formation en Provence. Mgr Hippolyte Simon, archevêque de Clermont, fait partie des intervenants de la session 2012 qui rassemblera une centaine de jeunes à La Baume, du 19 au 26 août.

L’intuition de départ. En 1996, le Père Olivier de Fontmagne, s.j., lance « La politique, une bonne nouvelle ». Il se dit que si les chrétiens sont absents de la vie sociale et politique, c’est toute une dimension qui manque à ce milieu. Avec cette association animée par de jeunes chrétiens, il veut encourager chacun à « se reconnaître comme citoyen et comme chrétien » et prône « l’unité dans la diversité ».

La pertinence pour aujourd’hui. Pour Antoine Mazas, animateur de « La politique, une bonne nouvelle », il s’agit « d’interroger ses choix, d’accroître sa culture et sa conscience politique ». C’est donc un enjeu pour tous. Mgr Simon, archevêque de Clermont, estime même que c’est « encore plus d’actualité qu’il y a 15 ans ».

Les points forts de la session d’été. La session conçue « pour et par des jeunes chrétiens » permet un dialogue en direct avec les responsables politiques et propose des interventions d’experts sur des dossiers d’actualité. Julie Szantyr, qui travaille dans l’économie solidaire, a participé à la session 2008. Elle souligne « le pluralisme politique, la diversité des sensibilités dans l’Eglise » et les « convictions en conflit », mise en situation sur des sujets politiques sources de clivages forts.

Les organisateurs. Avec le Service National pour l’Evangélisation des Jeunes et pour les Vocations, les 12 mouvements et associations d’Eglise partenaires délèguent chacun une personne à l’équipe chargée de préparer la session. Envoyé par la Communauté Vie Chrétienne, Guillaume Demonchy, professeur de mathématiques en lycée, a contribué à l’édition 2010. Il témoigne d’un lieu qui permet « de voir l’Esprit à l’œuvre » et de « rechercher les signes des temps », notamment grâce à la relecture, élément-clé de la spiritualité ignatienne dont vit CVX.

Ce qu’en pensent les jeunes. Emmanuel Hastings, fonctionnaire au Conseil régional d’Ile-de-France, reste marqué par les repères acquis grâce à la session, les journées riches et denses, le cadre convivial. « Il existe un véritable intérêt et désir de la part des jeunes de se former sur les questions d’engagement » assure-t-il.
 

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Mgr Simon : « L’Evangile est une instance critique »

Etudiant, l’auteur de Chrétiens dans l’Etat moderne (Ed. du Cerf, 1984), a hésité à s’inscrire à Sciences Politiques. Il suivra des études en philosophie politique à l’Institut catholique de Paris et étudiera Karl Marx. Cet été à La Baume, Mgr Simon retournera à ses premières amours : l’enseignement. « La politique et la foi n’entrent pas en contradiction car elles ne sont pas de même nature, explique-t-il grâce. Le spirituel et le temporel sont en émulsion permanente. Comme l’air et la lumière, les deux sont nécessaires à la vie. L’articulation relève de la conscience des personnes ». Son intervention s’appuiera sur le chapitre 20 de l’Evangile selon saint Luc (« Rendez à César… »), en lien avec son livre conçu comme un topo-guide, « Vous qui cherchez Dieu, voici un GPS » (Ed. Desclée de Brouwer, 2010).

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