Villes sanctuaires : du nouveau pour le tourisme religieux

Mont-Saint-Michel

L’association des Villes sanctuaires en France s’enrichit de nouvelles propositions pour les pèlerins et les curieux du patrimoine religieux. Nouveautés 2012 : Alençon rejoint les rangs de l’association et des circuits « rencontre » sont mis en place.

Le tourisme religieux et spirituel concerne plusieurs millions de personnes. En France, ils sont 20 millions : pèlerins soucieux d’une démarche de foi, visiteurs curieux du patrimoine, vacanciers avides de rencontres et de découvertes culturelles. Des profils et des besoins différents auxquels s’efforcent de répondre l’association des Villes sanctuaires en France qui en regroupe 15. « Croyants ou pas, les visiteurs sont dans une recherche de parenthèse pour les vacances, note Géraldine Ballot, présidente de l’association. Notre volonté est d’accueillir ensemble le touriste et le pèlerin, de répondre à leur demande première et de leur permettre d’accéder à toutes les dimensions de chaque site : spiritualité, culture … »

C’est dans cet esprit que l’association a imaginé des circuits « rencontre ». Quatre propositions pour découvrir sur plusieurs jours des lieux de pèlerinage proches géographiquement : Normandie-Bretagne (Alençon, Lisieux, Mont Saint-Michel (photo), Pontmain, Sainte-Anne d’Auray, Chartres) ; Bourgogne-Centre (Vézelay, Nevers, Paray-le-Monial, Ars-sur-Formans) ; Sud-Ouest (Rocamadour, Lourdes), Sud-Est (Notre-Dame du Laus, Notre-Dame de la Salette, Ars-sur-Formans, le Puy-en-Velay). « L’association a pour ambition d’être un réseau, nous avons senti le besoin de lui donner corps, explique Géraldine Ballot. Nous touchons aussi beaucoup de touristes étrangers, ces circuits peuvent offrir une meilleure connaissance de la France. » Cette nouvelle formule est aussi l’occasion de mettre en valeur des lieux moins populaires ou méconnus comme Alençon, même si cette dernière est l’objet d’un intérêt grandissant.
 

Alençon et la famille Martin à l’honneur

Récemment, plusieurs événements ont dynamisé le tourisme religieux sur Alençon : béatification des époux Martin (2008), réouverture de la maison natale (photo) de Sainte Thérèse (2009), élévation de l’église au rang de basilique (2009). Dernier événement en date, en janvier 2012, ce site de l’Orne a intégré les rangs de l’association Villes sanctuaires en France. « Alençon a un sanctuaire jeune mais il y a une réelle dynamique du pèlerin, observe Géraldine Ballot. La ville allie le côté civil du tourisme et la dimension spirituelle du pèlerin. » La ville de Basse-Normandie est aussi marquée par un savoir-faire unique en matière de dentelle à l’aiguille, classée au patrimoine mondial immatériel de l’Unesco. « On compte encore une dizaine de dentellières, souligne Guillaume Barny, directeur de l’office de tourisme. Par ailleurs, pour avoir été peu bombardée, la ville est aussi riche d’un patrimoine conservé. »

Mais c’est surtout l’histoire du couple Louis Martin et Zélie Guérin et de leurs neuf enfants dont Thérèse, future Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus (1873-1897), que conserve en mémoire Alençon. Pour le Père Thierry Henault Morel, recteur de la basilique, les visiteurs trouvent « ici le message d’une vie de famille pas forcément simple, avec ses imprévus, un chemin ordinaire vécu de façon très dense et avec un grand investissement dans l’amour de Dieu. Beaucoup se sentent en grande affinité avec Louis et Zélie par rapport à leurs choix de vie, les soucis de santé, les difficultés avec leurs enfants. »

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