« J’ai accepté de m’engager sur un principe de consensus. Je suis très attaché à cette notion que je continuerai de développer, mais je ne suis pas un partisan du consensus mou ou du compromis réducteur. Notre organisation est marquée par ses collaborateurs engagés dans une démarche de générosité. S’ils défendent des idées, c’est qu’il y a un certain fondement : nous ne sommes pas dans une logique de recherche de pouvoir. Leur prise de position est motivée, il faut donc les écouter et en tirer parti de façon positive. La diversité de courants et d’approche représentée par les uns et les autres est une richesse. L’intérêt commun qui anime les membres de l’association implique un consensus par le haut : on a besoin des bénévoles certes, mais on doit être très professionnel. Ma conviction est qu’avec une approche compétente et professionnelle alliée à la formation et la générosité des bénévoles, on converge. »
 

« Pour moi, l’enjeu est clairement celui du renouvellement, du rajeunissement -sans faire de jeunisme- et du recrutement des bénévoles. Le renouvellement se fait via les jeunes et les conférences jeunes. Il y a une formidable dynamique chez ceux-ci, mais le problème est qu’on ne fait pas connaître les termes de l’engagement vincentien aussi bien dans les paroisses ou les écoles. Nous avons besoin de recruter des jeunes et des cadres. Ces derniers sont nécessaires pour encadrer nos actions au vu de la responsabilité sociale assumée par les 130 associations de la Société. Nous devons trouver les voies et les moyens pour s’adapter à la vie des actifs, pour les recruter sans les décourager et leur proposer des choses à leur portée. Nous souffrons d’un trou générationnel chez les 45-65 ans. Il nous faut trouver comment parler à ces différentes catégories d’âge. J’ai la conviction très forte que l’on doit pouvoir coopérer avec les prêtres dans les paroisses et qu’ils sont notre meilleur appui. Partout où cet échange se fait, on arrive à recruter. »
 

« Nous avons prévu une série de réunions décentralisées dans toute la France mobilisant les conférences et les conseils départementaux, et les associations spécialisées autour du projet associatif. Nous rencontrons les vincentiens pour faire émerger des propositions en lien avec les chantiers, fruits du travail du conseil d’administration. Les chantiers portent sur la spiritualité, les nouvelles pauvretés, le recrutement, le positionnement de l’association dans la société et par rapport à l’Eglise en France, la gouvernance et l’organisation de la Société. En janvier, nous synthétiserons les données récoltées pour formaliser un projet associatif et le soumettre lors de notre assemblée générale en juin. Il s’agira d’une année importante pour nous car nous fêterons en 2013 le bicentenaire de la naissance de Frédéric Ozanam et les 180 ans de la création de la Société de Saint-Vincent-de-Paul. »