De jeunes actifs responsables de leur vie chrétienne

Mgr Jean-Christophe Lagleize

Le 30 mai 2013, la première rencontre nationale des acteurs de la pastorale des jeunes professionnels a réuni cinquante délégués diocésains, à la Maison de la Conférence des évêques de France, à Paris, à l’initiative du Service national pour l’évangélisation des jeunes et pour les vocations (SNEJV). Interview de Mgr Jean-Christophe Lagleize, évêque de Valence et membre du Conseil pour la pastorale des enfants et des jeunes.
 
Pourquoi une telle rencontre ?

Une rencontre nationale pour les délégués des jeunes professionnels est une première ! Depuis dix ans, la pastorale des jeunes actifs se développe, en particulier dans les villes. De plus en plus de communautés et de congrégations proposent aux jeunes de les accompagner aux débuts de leur vie active. Elles les aident à passer de la pastorale étudiante à celle des jeunes professionnels.

C’est heureux que cette tranche d’âge prenne au sérieux sa rencontre avec le Christ et sa volonté de Le suivre. Les jeunes pros se donnent les moyens de le réaliser. La condition pour qu’ils puissent conduire leur vie et faire des choix est de ne pas vivre en autarcie. Je suis persuadé que de découvrir le Christ et de vivre avec une communauté permet une structuration de la personne. Les jeunes actifs découvrent ou redécouvrent ensemble le sens social de l’Eglise au service de la société.

Qu’avez-vous retenu des témoignages des jeunes actifs ?

Les témoignages ont été révélateurs de la diversité des demandes. La particularité de cette tranche d’âge est l’absence d’adulte accompagnateur. Les jeunes actifs prennent des initiatives importantes. Dans le diocèse d’Aix-en-Provence, par exemple, une paroisse est confiée aux jeunes professionnels. Dans d’autres endroits, les jeunes animent la messe. Ils sont leurs propres acteurs.

Les jeunes professionnels cherchent souvent une communauté pour se sentir à l’aise et être acteurs de l’Eglise. Il existe une forte demande spirituelle et théologique sur les questions d’actualité. Certains s’interrogent sur la manière de vivre en intelligence avec soi-même. Ils cherchent ensemble une orientation à donner à leur vie dans toutes les dimensions : humaines, spirituelles, affectives…

Selon vous, quel est le rôle de l’Eglise auprès des jeunes professionnels ?

Les jeunes actifs découvrent la fraternité et trouvent leur place dans le service. La démarche Diaconia 2013 en est un bon exemple. Ces jeunes ont conscience du rôle à jouer dans la transformation de la société. L’engagement dans le groupe des veilleurs illustre leur implication dans les événements de la société. La diversité des personnes, selon les lieux, les équipes, défend de graver dans le marbre qui sont les jeunes actifs.

Notre rôle est de nous mettre en marche avec eux sans chercher à les récupérer pour combler des manques. Nous pouvons les accompagner pour les aider à vivre leur foi chrétienne dans les lieux où ils sont.
 

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