« Hamba kakle, Madiba, pars bien! » par Mgr Lafont
Nos pensées vont d’abord à sa famille, son épouse, ses enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants et à la nation sud-africaine, car c’est bien elle qu’il avait épousée en entrant dans la lutte. Il en paya le prix fort par vingt-sept années de prison et par le sacrifice de la vie familiale, un sacrifice dur, dont il a personnellement beaucoup souffert.
Mandela a puisé dans la remarquable culture de ses ancêtres la force qui anima toute sa vie. Il leur devait beaucoup et le savait bien. C’était un de ses secrets : on ne construit rien sans fondations solides : « Les deux influences qui dominaient ma pensée à cette époque étaient la chefferie et l’Eglise. »
Mandela était fondamentalement non-violent. Il n’a créé l’armée qu’en réponse à la violence extrême du système, convaincu que son peuple ne comprenait plus sa stratégie et qu’à moins d’être disciplinée, la force est aveugle et destructrice. Il fut un homme de paix.