Messe d’action de grâce pour saint Pierre Favre
L’inquiétude de Pierre Favre, ses grands élans, en firent un nouveau Daniel: « Homme modeste et sensible, à la vie intérieure profonde, il était doté du don de l’amitié avec les personnes les plus diverses. Il était néanmoins un esprit inquiet, indécis et insatisfait. Sous la conduite de saint Ignace il a appris à allier sa grande sensibilité avec la capacité à prendre des décisions. Ayant ainsi pris en charge ses élans après les avoir identifiés, Pierre Favre manifesta dans les difficultés son véritable esprit d’action ».
Changer le monde
Les constitutions de la Compagnie indiquent qu’on aide autrui en présentant à Dieu nos propos. Pierre Favre, a poursuivi le Pape François, « avait le profond désir d’être dilaté en Dieu et c’est en ayant Dieu pour centre qu’en esprit d’obéissance il arpenta l’Europe pour engager avec douceur le dialogue avec tous, tout en annonçant l’Evangile. Je pense à la tentation qui existe de lier l’annonce évangélique avec le matraquage idéologique, l’esprit inquisitorial et la condamnation. Non, l’Evangile ne s’annonce pas ainsi, mais avec douceur, fraternité et amour. La familiarité de Pierre Favre avec Dieu lui permettait de comprendre que son expérience intérieure et la vie apostolique vont de pair. Il a écrit que le premier mouvement du coeur est de désirer ce qui est originel et essentiel, c’est-à-dire de laisser la première place à la sollicitude dans la recherche de Dieu. Il laissa le Christ occuper son coeur car ce n’est que centré sur lui qu’on peut aller vers les périphéries du monde.
Ainsi Pierre Favre a-t-il voyagé sans relâche jusqu’aux frontières géographiques de son temps. On a dit de lui qu’il semblait né pour ne demeurer fixe nulle part. Il était dévoré par le voeu de communiquer avec Dieu et nous devons avoir le même désir. Pour cela, il faut prier en silence, avec ferveur, et demander au Seigneur par l’intercession de notre frère Pierre Favre d’être à nouveau illuminés par les » folies apostoliques qui caractérisèrent sa vie ».
Source : VIS du 3 janvier 2014