Déclaration du MRJC: « Crise du lait : assez de discours, des actes ! »

logo du MRJC

Le 18 septembre dernier, le MRJC, Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne, apportait son soutien aux éleveurs laitiers, dans un communiqué. Après la rencontre des ministres de l’agriculture le 5 octobre dernier à Bruxelles, le MRJC dénonce l’absence de réponses adaptées à cette crise.
Une politique agricole européenne à (re)construire !

Depuis plusieurs semaines, les producteurs laitiers ont manifesté leur malaise en jetant le fruit de leur travail. Pourtant, la seule réponse que proposent les ministres de l’agriculture réunis ce lundi à Bruxelles est la mise en place d’un  » groupe d’experts de haut niveau  » chargé de faire des propositions pour juin 2010. C’est simplement inacceptable ! Le clivage entre la situation alarmante vécue par les producteurs d’une part, et les discussions de nos responsables politiques d’autre part est immense. Il révèle la nécessité de mener un travail de refondation d’une politique agricole européenne répondant aux enjeux actuels et permettant une juste rémunération des paysans.

Répondre à l’urgence

Cette réflexion à long terme doit s’accompagner de mesures d’urgence car il est intolérable de ne pas répondre aux difficultés vécues actuellement par les producteurs. Ces mesures transitoires sont à mettre en place rapidement pour éviter la faillite de nombreuses exploitations et ainsi la perte de milliers d’emplois. Demain, il sera trop tard. Les conséquences sur le tissu agricole français, particulièrement sur la filière laitière, seraient graves et irrévocables. Comment tenir un discours en faveur de l’installation agricole auprès de jeunes qui voient la situation actuelle ? La politique menée est en train de nuire au renouvellement des générations en agriculture et c’est l’ensemble de la société qui en paiera les pots cassés dans peu de temps.

Place à l’action !

Pour cela, nous demandons :

 -le maintien d’un système de régulation publique (quotas) permettant d’ajuster l’offre à la demande, sur la base de prix acceptables.

 -le soutien renforcé à l’orientation vers la production laitière biologique, aujourd’hui déficitaire, qui répond aux attentes des consommateurs.

 -le soutien public à la mise en place de filières locales coopératives de collecte, de transformation et de distribution.

 -et à moyen terme l’accompagnement des exploitations vers une réduction de leurs charges, et plus globalement vers des systèmes agricoles plus durables, autonomes et économes.