Qu’est-ce que la Journée mondiale du Migrant et du Réfugié ?
À la suite du Christ qui s’est lui-même identifié à l’étranger (Mt 25, 35), l’Église a toujours eu le souci de celui que l’éloignement de sa terre natale fragilise.
En 1914, le pape Benoit XV a institué une Journée mondiale du migrant et du réfugié. La date, alors fixée librement par les diocèses, donnait lieu à diverses messes des nations, fêtes des peuples ou journées de partage et d’accueil tout au long de l’année…
En 1969, le pape Paul VI rappelait que la célébration de cette journée doit tendre à ce que les membres du peuple de Dieu connaissent mieux leurs devoirs et prennent leurs propres responsabilités dans le soutien des œuvres en faveur des personnes en migration. La même année était créé le Conseil Pontifical pour la pastorale des migrants.
En novembre 2004, le pape Jean Paul II décidait que cette journée serait célébrée à une date unique pour toute l’Église, le deuxième dimanche après le 6 janvier.
Avec l’instruction Erga migrantes caritas Christi, publiée en mai 2004, le pape Jean-Paul II réaffirme l’importance de cette date: « La célébration annuelle de la Journée mondiale du migrant et du réfugié sera l’occasion de redoubler d’efforts … afin que nous puissions être aidés à vivre ensemble devant Dieu – au même moment – un jour de prière, d’action et de sacrifice pour la cause des migrants et des réfugiés ».
Par cette journée, l’Église catholique veut rappeler, de par le monde, ses convictions et ses engagements pour que soient respectés et reconnus dans leurs droits et dignité les migrants, les réfugiés, les demandeurs d’asile et tous les hommes et femmes de la migration. Les catholiques devront mettre à profit cette journée pour renouveler dans la foi leur confiance en Jésus-Christ, visage d’un Dieu Père de tous les hommes, de toutes langues, origines et cultures.
En France tous les catholiques s’unissent à la prière de l’Église universelle pour les peuples migrants. Comme l’explique Mgr Claude Schockert, évêque de Belfort-Montbéliard, ancien responsable de la pastorale des migrants, l’enjeu est de faire avancer « la construction de la fraternité universelle, base indispensable d’une véritable justice et condition de la paix » en « aidant chaque communauté chrétienne à s’ouvrir aux questions que soulève la présence des migrants et des exilés chez nous. »
Pour que les communautés locales vivent pleinement cette journée, le Service national de la pastorale des migrants et des personnes itinérantes met à disposition des équipes diocésaines un ensemble d’outils : propositions liturgiques, d’actions, pistes de réflexions…