Le Pape François défend la dignité des migrants
Rappelant l’attention de ses hôtes à la solidarité internationale et aux programmes de protection des populations victimes de conflits, le Pape François a dit sa reconnaissance au dicastère et encouragé son action au service des plus marginalisés. « L’Eglise est tout particulièrement attentive, de manière maternelle, à ceux qui sont contraints de fuir leur pays pour vivre entre déracinement et intégration. Un pareil déchirement détruit les personnes… La compassion chrétienne, ce partage de la souffrance, ce souffrir avec, induit avant tout de connaître les raisons qui poussent à abandonner sa patrie. Elle se manifeste en prêtant sa voix à tous ceux qui, souffrants et opprimés, ne parviennent pas à se faire entendre. Il s’agit d’un devoir important puisqu’il tend aussi à sensibiliser les communautés chrétiennes à la détresse de nos frères blessés, objets de violences et de menaces, coupés de leurs liens d’affection, traumatisés par la fuite et l’abandon du foyer pour un avenir incertain dans des camps d’accueil. Tout ce qui déshumanise doit pousser les chrétiens à plus d’attention et plus d’action concrète ».
Contribuer à nourrir l’espérance d’une vie meilleure
En conclusion, il a lancé un appel aux responsables politiques et législatifs de la communauté internationale, pour des initiatives efficaces de défense de la dignité des migrants et de leur qualité de vie. « Il est nécessaire de répondre aux enjeux que posent ces nouvelles formes de persécution, d’oppression et d’esclavage. Nous avons affaire à des êtres humains! Ils réclament solidarité et assistance, ont des besoins urgents et attendent surtout compréhension et bonté. Leur condition ne saurait nous laisser indifférents. L’Eglise doit se souvenir que c’est en soignant les blessures des réfugiés et des victimes de trafic qu’elle met en pratique le commandement que Jésus nous a laissé lorsqu’il s’est identifié à l’étranger, à qui souffre, à toutes les victimes innocentes… Je tiens à rappeler l’attention que chaque pasteur et chaque communauté doivent porter à la vie spirituelle des chrétiens » réfugiés et déracinés. Ils doivent être l’objet d’une pastorale respectueuse de leurs traditions, capable de les accompagner vers une correcte intégration aux réalités ecclésiales des pays d’accueil. N’oublions pas la chair du Christ présente dans celle des réfugiés ! »
Source : VIS du 24 mai 2013.