Le Cèdre : une entreprise en chemin avec Laudato Si’

Le Cèdre table ronde

Table ronde organisée par Le Cèdre, animée par Patrice de Plunkett, avec le Cardinal Barbarin, Fabien Revol, Cécile Renouard dans le cadre de son Congrès « Heureux les sobres – pour une économie au risque de l’écologie », 2017

Au cœur du monde économique comme entreprise et résolument au service de la mission des établissements chrétiens en France, le Cèdre a choisi d’emboiter le pas au Pape François sur le chemin de la conversion à l’Ecologie intégrale, suite à la publication de l’encyclique Laudato Si’.

Qui sommes-nous ? Le Cèdre est un groupement d’achats qui fédère, notamment, de nombreux établissements chrétiens en France pour mutualiser les achats et ainsi négocier les meilleures conditions commerciales possible. Nos adhérents sont les diocèses (donc les paroisses), les abbayes et monastères, les écoles, collèges et lycées privés, des établissements sanitaires et sociaux d’inspiration chrétienne… en tout, nous fédérons aujourd’hui plus de 5000 structures chrétiennes, de toutes tailles.

Depuis la création du Cèdre, en 1998, l’enseignement social de l’Eglise alimente nos réflexions et nos actions. L’arrivée de l’encyclique Laudato Si’, l’année même où nous pensions organiser un Congrès autour de l’écologie, nous a encouragé et bousculé… comme un clin d’œil de la Providence. Le Saint père nous a aidé à trancher cette question qui animait nos débats : Fallait-il organiser un Congrès autour de l’écologie humaine ou de l’écologie environnementale ?

Ainsi s’est déroulé, en présence du Cardinal Philippe Barbarin, Cécile Renouard, Patrice de Plunkett, Fabien Revol (entre autres) notre Congrès intitulé « Heureux les sobres – pour une économie au risque de l’écologie »1. Tout en réunissant l’ensemble des parties prenantes (adhérents, fournisseurs et collaborateurs du Cèdre), ce Congrès fut l’occasion de prendre un peu de recul pour appréhender la cohérence de l’écologie intégrale, mais aussi pour nous mettre en route, notamment en échangeant de belles initiatives ou nous « asseoir pour penser et discuter… pour remettre en question les modèles de développement, de production et de consommation » (LS n°138). A la sortie de ce Congrès plusieurs participants nous ont fait part de leur étonnement : « on ne savait plus si nous étions à une retraite, un colloque professionnel ou en famille ! ». Nous sommes là au cœur de ce que nous voulons vivre et que la direction de l’entreprise vient de réaffirmer : « Au Cèdre, nous croyons qu’un monde fondé sur l’Amour est possible et que tout homme y aspire. Nous voulons contribuer à l’avènement de ce monde, de façon à la fois humble et audacieuse.2 ». En centrant explicitement notre projet d’entreprise sur l’Amour, nous souhaitons, non seulement réaffirmer ce que nous sommes, mais aussi nous voulons inviter les acteurs économiques à décentrer leurs projets de l’unique rentabilité financière, pour entrer dans ce changement de paradigme appelé de ses vœux par le Pape…  pour contribuer, à notre place à sauver la création.

Dans la continuité de ce Congrès, nous voulons (à notre place) accompagner l’Eglise de France dans le déploiement de Laudato Si’, en profitant de la caisse de résonnance que peuvent constituer nos quelques 5000 structures adhérentes et 7000 paroisses bénéficiaires de nos services. Et concrètement, nous poursuivons différentes initiatives et en avons initiés d’autres :

  • Nous avons intégré avec joie le groupe de parrainage du label Eglise verte et souhaitons participer au déploiement de ce label.
  • Nous avons démarré un groupe de réflexion avec des fournisseurs et des adhérents pour des achats plus responsables, à la lumière de l’écologie intégrale. Tout étant lié, il nous est apparu indispensable de réunir les 3 parties prenantes (acheteur/consommateur final, fabricant/distributeur et négociateurs) pour étudier ensemble la question.
  • Nous avons passé au filtre de l’écologie intégrale, notre questionnaire extra-financier destiné aux fournisseurs. En effet, à l’occasion de nos appels d’offres, au-delà de la négociation des conditions commerciales, nous interrogeons les fournisseurs sur leurs responsabilités humaines/sociales et environnementales. Cela nous permet, petit à petit d’éclairer nos adhérents dans le choix des fournisseurs au moment du référencement mais aussi de sensibiliser les fournisseurs à la démarche d’écologie intégrale (nous y allons pas à pas, mais surement…)
  • Nous avons initié la mise en place d’un réseau de nos adhérents qui sont déjà en route sur le chemin de l’écologie intégrale.
  • Nous avons animé en lien avec l’abbaye de Rieunette, une rencontre sur la nutrition selon Ste Hildegarde pour les monastères du Sud de la France.
  • Nous soutenons la recherche « pour une vision chrétienne de l’écologie intégrale» en étant partenaire de la chaire Jean Bastaire (dont Fabien Revol est titulaire) de l’Université Catholique de Lyon…
  • Nous nous efforçons aussi de nous appliquer à nous-mêmes les principes de l’écologie intégrale… dans le respect de chaque personne (quelle soit adhérent, fournisseur ou collaborateur), dans l’application de la subsidiarité au quotidien, dans la solidarité, dans le soin apporté à l’environnement, le tout dans le souci du Bien commun…

Nous n’en sommes qu’au début du chemin, certes, mais nous voulons avancer humblement et résolument. Nous avons confiance en la créativité de l’homme, de tous les hommes de bonne volonté pour répondre avec justesse à l’appel de Dieu, qui consiste à prendre soin de toute la création. « Il s’agit d’ouvrir le chemin à différentes opportunités qui n’impliquent pas d’arrêter la créativité de l’homme et son rêve de progrès, mais d’orienter cette énergie vers des voies nouvelles. » (n°191)

Alors osons ensemble la créativité écologique !

 

1 Ecouter le contenu des différentes conférences

 

2Extrait du Projet d’Entreprise du Cèdre.

« Au Cèdre, nous croyons qu’un monde fondé sur l’Amour est possible et que tout homme y aspire.
Nous voulons contribuer à l’avènement de ce monde, de façon à la fois humble et audacieuse :

– en privilégiant la qualité de nos relations,

– en nous mettant avec bienveillance au service les uns des autres, dans la recherche du bien commun,

– en innovant dans tous les domaines pour participer à l’émergence d’un monde économique plus respectueux de l’homme et de la planète,

–  en étant capables de gratuité en toutes circonstances. 

Nous sommes un groupement d’achat, au service de nos adhérents. »

à consulter sur le sujet

DSE doctrine sociale
laudato si