Définition et repères sur l’euthanasie
Définition de l’euthanasie
« Par euthanasie au sens strict, on doit entendre une action ou une omission qui, de soi et dans l’intention, donne la mort afin de supprimer ainsi toute douleur. « L’euthanasie se situe donc au niveau des intentions et des procédés employés ».
Evangile de la Vie, lettre encyclique de Jean-Paul II, 1995, n.65
Position de l’Église
« Rien ni personne ne peut autoriser que l’on donne la mort à un être humain innocent, fœtus ou embryon, enfant ou adulte, vieillard, malade incurable ou agonisant. Personne ne peut demander ce geste homicide pour soi ou pour un autre confié à sa responsabilité, ni même y consentir, explicitement ou non. Aucune autorité ne peut légitimement l’imposer, ni même l’autoriser. Il y a là violation d’une loi divine, offense à la dignité de la personne humaine, crime contre la vie, attentat contre l’humanité. »
Déclaration sur l’euthanasie, Congrégation pour la Doctrine de la Foi, 5 mai 1980, partie II.
« En conformité avec le Magistère de mes Prédécesseurs et en communion avec les évêques de l’Église catholique, je confirme que l’euthanasie est une grave violation de la Loi de Dieu, en tant que meurtre délibéré moralement inacceptable d’une personne humaine. Cette doctrine est fondée sur la loi naturelle et sur la Parole de Dieu écrite; elle est transmise par la Tradition de l’Église et enseignée par le Magistère ordinaire et universel. »
Evangile de la Vie, lettre encyclique de JeanPaul II, 1995, n.65
« L’homme n’a pas à provoquer délibérément la mort de son semblable; cela dépasse son pouvoir. « Tu ne tueras pas» (Ex 20, 13) demeure une exigence morale inéluctable, et, pour le croyant, un Commandement de Dieu. L’acceptation, plus même, la légitimation de l’euthanasie, ne seraient pas un progrès, mais une grave régression pour notre société. »
Respecter l’homme proche de sa mort, déclaration du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France, 23 septembre 1991
Le commandement biblique : « Tu ne tueras pas » exige de la famille et des soignants de ne pas chercher à hâter la mort du malade, et des malades de ne pas attenter à leurs jours, ni de demander l’aide d’autrui dans cet objectif. En nous appuyant sur ce commandement nous exprimons une opposition très ferme à toute forme d’assistance au suicide et à tout acte d’euthanasie. »
Déclaration commune juive-catholique sur « le soin des malades en fin de vie », 26 mars 2007, n.2.