Anne Thibout, nouvelle coordinatrice des JMJ 2019

« J’ai besoin d’être au cœur de l’action et au service de l’évènement », explique Anne Thibout, la nouvelle coordinatrice des JMJ Panama. Silhouette élégante, visage souriant et franc parler, cette Auvergnate d’origine, a fait de sa foi chrétienne un engagement. Elle a pris il y a six mois la tête de l’organisation des JMJ à la Conférence des évêques de France (CEF). Une délégation de 1500 jeunes Français est attendue au Panama. Ses nouvelles fonctions ? « Coordonner les diocèses, les mouvements, les communautés qui partiront de France et représenter la France pour les JMJ au sein de différentes rencontres internationales. »

Retour sur son parcours

Travailleuse, Anne est autonome et a un sens aigu de l’initiative et du relationnel. Autant de qualités qu’elle a pu exprimer au travers de son parcours : le scoutisme et la communauté Saint-Jean. Elle a soif d’engagements : « J’ai toujours été active au sein de mes paroisses et de mes aumôneries. Je suis encore bénévole dans l’organisation du FRAT », précise-t-elle. Née en 1993, à Clermont-Ferrand, deuxième d’une fratrie de quatre, Anne déménage fréquemment dans le Nord-Pas-de-Calais, en Bourgogne et la région Centre. Après deux années de prépa HEC à Lyon de 2011 à 2013, elle commence un double cursus alliant école de commerce et licence de philosophie à Reims. C’est en janvier 2016 qu’Anne pousse les portes de la Conférence des évêques de France pour devenir membre de l’équipe nationale des JMJ de Cracovie (Pologne). Six mois de césure dans son parcours universitaire qui lui permettent de s’investir à la fois dans les partenariats, la gestion des pèlerins individuels et l’organisation du QG. Elle repart en septembre 2016 pour une année d’étude, envisage de voyager à travers le monde quand Sœur Nathalie Becquart, directrice du Service national pour l’évangélisation des jeunes et pour les vocations (SNEJV) la rappelle et lui propose de postuler pour le poste de coordinatrice JMJ. Appréciant particulièrement les challenges, Anne n’hésite pas une seconde à relever le défi. « J’ai senti un appel. J’avais pleins de raisons d’avoir peur. Mais il fallait y aller. » Ni une, ni deux, elle s’installe en colocation dans le XVI^e arrondissement de Paris, avec cinq autres étudiants et jeunes professionnels.

En route pour le Panama

Elle le reconnait volontiers, elle a la chance d’avoir un travail qui a du sens et de mettre son énergie au service d’un projet qui porte des valeurs fortes. Elle part dix jours en octobre dernier au Panama pour un premier voyage de repérage. Ce qui la motive chaque matin en se levant : « C’est le fait d’associer le voyage dans un projet d’église. » Elle se réjouit, d’ailleurs, de pouvoir y retourner en juin pour la rencontre internationale des délégué(e)s JMJ. « L’Église et la population sont très accueillantes. D’ailleurs pour les JMJ, le leitmotiv est : « Tu casa es mi casa ». Les Panaméens ont une autre façon d’aborder la foi. Ils ont une église qui chante et qui danse. »

« De nombreux jeunes professionnels sont motivés pour partir là-bas. Nous serons la deuxième délégation européenne après les Polonais. » Selon Anne, il y a un autre chantier à mettre en œuvre, celui de diffuser le message du Pape François et de l’Église aux jeunes restés en France.  Dans cette grande aventure, Anne est un peu effrayée par les responsabilités qu’elle a à endosser aujourd’hui mais elle a choisi de quitter sa zone de confort pour répondre à l’appel du Pape qui a interpellé les jeunes à Cracovie en juillet 2016 en leur déclarant : « N’ayez pas peur, ne vous découragez pas ! »