Rencontre des délégués nationaux JMJ en Espagne

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Du 12 au 15 janvier 2011, les délégués nationaux JMJ ont été accueillis à l’Escorial, près de Madrid. Retour sur ces mini Journées Mondiales de la Jeunesse avec le binôme français : Père Eric Poinsot, directeur du service national pour l’évangélisation des jeunes et pour les vocations (SNEJV) et Emmanuelle Boisseau, coordinatrice JMJ France.
Symbole de continuité et beau cadre de rencontre ; c’est dans un monastère royal du 16ème siècle, à 40 km de Madrid, que les responsables des équipes préparatrices des JMJ 2011 avaient rendez-vous à la mi janvier. 234 délégués de 84 pays et 57 mouvements internationaux ont très concrètement perçu la notion d’Eglise universelle. Une Eglise mondialisée avec sa diversité mais aussi ses fragilités. « Tout le monde n’est pas sur un pied d’égalité. Dans ce style de rencontre, on mesure les difficultés, les pauvretés. On s’aperçoit par exemple que beaucoup de pays n’ont pas l’électricité en permanence ou vivent sous la censure », témoigne le Père Eric Poinsot.
Emmanuelle Boisseau, déclare quant à elle, avoir été interpellée par le fait que certains de ses homologues, comme les délégués du Guatemala ou du Brésil, se dévouent bénévolement à la préparation des JMJ, tout en assurant leur travail. Outre les réponses apportées aux questions concrètes (logement, inscriptions, transports…) ainsi que les visites qui ont permis de visualiser les futurs sites des JMJ, un des fruits de la rencontre a été d’inventer des solidarités afin « les JMJ ne soient pas une histoire de privilégiés », rappelle le Père Poinsot.
 

Solidarité financière et logistique

Un fonds de solidarité a été créé afin de rapidement mettre à disposition des pays émergents l’aide des nations les plus riches dont ils ont besoin. Les initiatives de ceux qui ne pourront pas venir et qui, comme le Burundi, organisent des rassemblements régionaux et une rencontre nationale seront également soutenues.
Mais la solidarité est aussi dans la mutualisation des forces et des moyens techniques. Ainsi trois jeunes français, dans le cadre de leur année de bénévolat international, sont partis travailler avec l’équipe madrilène. La Suisse a été très intéressée par les fiches pédagogiques conçues par la France. Quant aux Espagnols, ils ont fortement exprimé à leurs hôtes ce qu’ils attendent d’eux : « le service de l’Evangélisation : non seulement vivre sa foi mais la partager ». Cela a été répété lors du temps de conclusion : « On ne vient pas aux JMJ en touriste mais bien pour donner quelque chose de soi ». Pour avoir vécu en Espagne, Emmanuelle Boisseau sait à quel point cette attente est profonde dans un pays où, raconte-t-elle, les jeunes étudiants catholiques sont « de plus en plus mal vus ».
 

Des liturgies pour et avec les jeunes

Impressionnés tous les deux par la mobilisation des madrilènes dans les différents chantiers que représente un événement de cette envergure, les deux délégués français ont été particulièrement attentifs au désir qui s’est manifesté spontanément de la part de nombreux pays de soigner les liturgies en les adaptant au monde des jeunes. « On ne fait pas une Eglise pour les jeunes sans les jeunes. Il faut aussi que cette volonté se traduise en actes », tient à souligner le Père Poinsot.
Il reste désormais un peu plus de six mois à tous les délégués pour relever le défi : boucler les mille et un préparatifs matériels, le faire en donnant l’exemple d’une Eglise solidaire et surtout se mettre en intense veille spirituelle.
 

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